Dans la transmission de la culture des thés chinois, quelques figures importantes et leurs ouvrages exercent une grande influence sur la postérité. Bien qu'aucun livre antique ne soit nommé la « culture du thé », le Livre sur le thé de Lu Yu des Tang, a comme nom le livre, ce qui le situe au même niveau que les quelques ouvrages de Confucius qui porte aussi le nom du livre. Le Livre sur le thé a ouvert une nouvelle ère pour la culture du thé, et après nous constatons la sortie des ouvrages sur le thé dans chaque dynastie suivante. Les lettrés, passionnés par le thé, ont fait la synthèse des méthodes de fabriquer, de préparer le thé et y goûter dans les livres. Ils ont aussi enregistré les normes d'évaluation du thé dans différentes époques, ce qui a contribué énormément au développement de la culture du thé chinoise.
Le Livre sur le thé de Lu Yu est le premier ouvrage sur le thé dans le monde, qui synthétise toutes les connaissances sur le thé de l'époque d'avant les Qin jusqu'au milieu des Tang, donc une durée de plus de deux mille ans et qui nous présente l'évolution du thé de façon systématique. Après sa publication, ce livre a non seulement promu la mode de boire du thé de l'époque, mais aussi a exercé une profonde influence sur la postérité. Du fait, Lu Yu a reçu beaucoup de titres respectueux des générations postérieures tels que le «dieu de Thé », le « saint de thé » et l'« ancêtre de thé». Il est aussi devenu le personnage principal dans beaucoup de récits ou légendes concernant le thé. Voir plus
Cai Xiang (1012-1067) était un homme politique du premier rang sous les Song et un expert du thé ainsi que l'un des quatre calligraphes les plus célèbres de cette dynastie. Sur la base du grand « disque de thé du dragon », il a inventé le petit « disque de thé du dragon » dont l'apparence est beau et le goût délicat et son invention est devenu bientôt quelque chose de très demandé sur le marché, d'où vient l'histoire selon laquelle « l'or est plus facile à obtenir que les petits disques de thé de dragon ». Cai Xiang était un expert du thé. Une fois, il a rendu visite à une vieille connaissance, qui a préparé spécialement pour lui les petits disques de thé du dragon. Pourtant, Cai Xiang, après avoir avalé la première gorgée, a déclaré que ce thé était préparé non seulement avec les petits disques, mais aussi les grands disques du dragon. L'hôte a immédiatement interrogé le domestique qui était chargé de préparer le thé. Le domestique était obligé d'admettre que tout à l'heure, un autre invité était arrivé et qu'il n'avait donc pas suffisamment de temps pour préparer le thé. Il avait du coup mélangé ces deux sortes de disques. Voir plus
Zhao Ji (l'empereur Huizong) (1082-1135) a été le huitième empereur des Song. Bien qu'incompétent en tant qu'empereur, il était artiste très doué, avec ses réalisations remarquables dans la calligraphie, la peinture, la littérature, et d'autres domaines artistiques. Voir plus
Zhu Quan (1378-1448) est le dix-septième fils de Zhu Yuanzhang, le premier empereur et le fondateur de la dynastie Ming. Il montrait une intelligence remarquable depuis son enfance et a obtenu le titre du « roi Ning » à l'âge de 14 ans. Comme l'empereur Huizong, Zhu Quan a connu beacoup d'échecs dans le monde politique. Son frère aîné, Zhu Di (1360-1424), afin de l'empêcher d'accéder au trône, lui a infligé une assignation à résidence et ne l'a pas relâché jusqu'à ce qu'il ait enfin obtenu le pouvoir suprême. Ce qui a rendu Zhu Quan désespéré de la société et dans les dernières années de sa vie, il s'adonnait au taoïsme qui lui aidait à oublier tous les ennuis du monde. Voir plus
Pendant des centaines d'années des Tang aux Qing, de grands changements ont eu lieu dans les lieux de production de thé, les méthodes de production de thé, et les appareils de fabrication et de cuisson du thé. C'est à ce moment-là qu'apparaît un nouveau livre sur le thé, qui cite de nombreuses références et qui est également très pratique. C'est le Livre supplémentaire sur le thé.
Ce livre suit la structure du Livre sur le thé, divisé en dix parties que sont les origines du thé, les outils, la fabrication du thé, les appareils, la cuisson, boire du thé, l'histoire, la production, l'omission et les images. Il a apporté des amendements et compléments aux livres sur le thé après la dynastie des Tang. Ce livre est dix fois plus long que le Livre sur le thé en volume, mais son contenu est tout de même différent que le sien. Il peut même être considéré comme résumé général de tous les livres chinois sur le thé. Son auteur, Lu Tingcan, était une fois fonctionnaire à Wuyi du Fujian, qui était un endroit idéal pour un lettré passionné par le thé. Il a non seulement fait de grands efforts pour étudier l'origine du thé de Wuyi et faire des enquêtes là-dessus, mais aussi a consulté pas mal d'ouvrages pour accumuler ses connaissances en cette matière. Il a élaboré cet ouvrage quand il était encore en fonction. Après sa retraite dans sa ville natale, il a fini le livre et l'a publié en 1734 environ.
En plus de ces oeuvres, deux autres articles au sujet du thé sont aussi méritoires d'être mentionnés : l'Essaie sur le thé et le vin et la Biographie de Ye Jia. L'Essaie sur le thé et le vin est un article dialogique écrit par personnification par un savant nommé Wang Fu de la dynastie Tang. Dans le texte, le thé et le vin ont une dispute durant laquelle ils essaient de se faire valoir et de déprécier l'autre. A la fin, c'est l'eau qui est venue pour faire la paix, en leur disant que ni l'un ni l'autre ne peut se passer de l'eau et qu'ils feraient mieux d'arrêter le conflit et de mener une coopération. La Biographie de Ye ]ia est une biographie du thé écrite par le grand poète Su Shi (1037-1101) des Song. Dans le texte il a comparé le thé à un homme de bien honnête et noble, pour révéler que l'essence de l'art du thé consiste en le naturel et la vérité.