La Peinture Chinoise des Érudits

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Un grand écrivain, politicien frustré et peintre amateur, Su Shi, a occupé une place significative dans l'histoire de la peinture chinoise bien que seulement quelques-unes de ses œuvres aient survécu. La raison en est que Su, actif sous la dynastie des Song du Nord, fut non seulement le premier à proposer le concept de « peinture des lettrés » mais aussi le fondateur de ce nouveau style. Après lui, la peinture des lettrés est peu à peu devenue le courant principal de la peinture chinoise.

La Peinture Chinoise des Érudits
La banlieue de Longsu (156 cm x 160 cm) de Dong Yuan. Musée du Palais de Taipei.

Les peintres professionnels ou artisans auraient-ils eu les techniques les plus raffinées, leur habileté et leur liberté pour exprimer leur compréhension de la peinture auraient tout de même été limitées, et leur façon de peindre, très contrôlée par d'autres. Ils peignaient généralement des scènes de vie réelle et d'enseignement religieux commandées par leurs employeurs. Ils représentaient des personnages, des paysages shanshui (monts et eaux), des fleurs, poissons et insectes, surtout à des fins ornementales. Au contraire, les peintres de haut statut social considéraient la peinture comme une activité académique. Elle était pour eux un moyen de jouir de la nature. La peinture ne cherchait pas à imiter la nature ; elle était une voie pour exprimer leur philosophie. L'esprit vient avant la nature ; donc le paysage de leur peinture n'était pas une copie mécanique d'une scène merveilleuse mais plutôt une combinaison spirituelle de leur esprit et de la nature.

presque tous les peintres de l'élite culturelle postérieurs ont poursuivi cette tradition. Confucius a écrit dans ses Entretiens : « La montagne remplit le sage et l'eau satisfait l'érudit. » Il ne s'agit pas d'un commentaire direct sur la peinture, mais cette pensée lie directement la beauté de la nature à la sagesse et à la connaissance. Elle a eu une influence profonde sur l'esthétique des générations suivantes. Et les disciples de Confucius ont même développé davantage cette philosophie : « Seuls les sages et les lettrés savent apprécier la beauté naturelle », fournissant un nouveau sens philosophique à la vie d'isolement prisée par l'élite culturelle.