La Peinture Chinoise Moderne

Plusieurs peintres du XXe siècle pratiquaient encore le style de peinture traditionnelle et parmi eux, de grands maitres de la peinture chinoise se sont élevés. Toutefois, la société dans laquelle vivaient les peintres modernes était beaucoup plus complexe que celle de leurs prédécesseurs. Si elle acceptait généralement la notion des « styles chinois comme structure fondamentale, techniques occidentales pour l'usage pratique », les peintres chinois traditionnels devaient encore faire face aux défis venant de la culture occidentale déterminante et des valeurs qui lui étaient associées, et se réajuster dans les nouveaux rôles qu'ils jouaient dans une société ou les valeurs chinoises traditionnelles déclinaient peu à peu. On n'aimait pas le style des quatre Wang en ce qu'il imitait tout ce qui était ancien. Certains artistes tentèrent de créer une nouvelle approche de la peinture et cherchèrent leur inspiration dans un héritage artistique autre que la peinture des érudits, comme les fresques de Dunhuang ou les arts populaires. Mais tous ces efforts ne réussirent pas à devenir le courant dominant de la peinture chinoise. Le concept et le format de la peinture des lettrés s'étaient en fait intégrés dans la « culture chinoise nationale », soit la pensée de Confucius, Mencius, Laozi et Zhuangzi. On parlait même de « peinture nationale » durant le processus, et ses hauts et bas étaient étroitement liés au sort de la « culture nationale ».

Maitres de la Peinture Chinoise Traditionnelle

Dans la première moitié du XXe siècle, la Chine connut la chute de la dernière dynastie impériale, les guerres civiles et les seigneurs de la guerre, l'établissement de la République de Chine, la guerre contre les envahisseurs japonais, la guerre civile entre le Parti communiste et le Parti nationaliste, l'établissement de la République populaire de Chine et plusieurs mouvements politiques par la suite. Malgré tous ces grands événements sociaux et politiques et les changements culturels, plusieurs grands maitres de peinture chinoise traditionnelle émergèrent. Ils avaient une conscience profonde des valeurs de la culture nationale et leurs œuvres gardaient une certaine distance de la pensée et des concepts esthétiques modernes. Inévitablement, ils étaient influencés dans une certaine mesure par les expériences et les émotions de la société moderne. En cette époque de grands défis, ils assumèrent spontanément la responsabilité de transformer la peinture traditionnelle de la Chine, et tentèrent de combiner la tradition à la modernité. Leur détermination de faire face aux défis extérieurs et de créer un style moderne qui leur fût propre était enthousiasmante. Voir plus

Peintres formés à l'étranger

En 1601, quand le missionnaire italien Matteo Ricci vint en Chine, il apporta avec lui quelques peintures européennes. Ses cadeaux à l'empereur Shenzong (1573-1619) de la dynastie des Ming comprenaient des peintures à l'huile représentant Dieu et la Madone. Plusieurs peintres chinois furent étonnés du degré de « ressemblance » mais ils n'apprécièrent pas vraiment et ne suivirent pas ce style. Au début des Qing, certains des missionnaires européens qui vinrent en Chine savaient peindre à l'huile. Ils travaillaient à la cour impériale, comme les artistes italiens Joseph Castiglione, jésuite, (1688-1766), Joseph Panzi (1733-1812) et le Français Jean-Denis Attiret (1702-1768). Ils constituaient le premier groupe de peintres étrangers à servir la cour impériale chinoise qui leur demanda de peindre des portraits. L'empereur Qianlong choisit plusieurs jeunes protégés pour étudier la peinture à l'huile auprès d'eux. Voir plus

Le réalisme révolutionnaire

Dans les années 1920 et 1930, plusieurs peintres chinois qui partageaient  La Peinture Chinoise Moderne les mêmes intérêts formèrent des groupes et lancèrent diverses activités. Pang Xunqin (1906-1985) fonda la société Jue Lan en 1932 pour promouvoir et présenter la peinture occidentale moderne au public en général. L'Association chinoise des arts indépendants fut fondée par des étudiants chinois revenus du Japon pour promouvoir le néoréalisme. Toutefois, ces associations ne réussirent pas à exercer une influence significative car elles n'agissaient que dans un espace et un temps limités à Shanghai. Voir plus

« Modernisme » et « post-modernisme »

En 1979, le Parti communiste chinois, durant la Troisième session plénière du XIe Comité central, adopta une mesure de porte ouverte et s'embarqua dans la tâche de conduire la Chine vers les « quatre modernisations ». La Chine entra dans une nouvelle ère. Les intellectuels et les artistes chinois jouirent du milieu académique et artistique le plus décontracté depuis 1949. Ils réfléchirent sur le passé et jetèrent leur regard le plus sérieux sur le monde. La rencontre tardive entre l'art chinois et l'art moderne occidental sidéra les intellectuels chinois qui venaient tout juste de traverser des tribulations sociales et une destitution spirituelle. Ils avaient une immense soif de connaissance. Leur impatience de rattraper le temps perdu et d'établir les contacts manques avec les développements artistiques du monde était sans précédent, rappelant l'enthousiasme des peintres érudits qui vénéraient leurs prédécesseurs. Voir plus