Le Bouddhisme

L'histoire

Le temple du Cheval Blanc

Le temple du Cheval Blanc, Luoyang

En l'an 64, inspiré par un rêve miraculeux, l'empereur Mingdi (en règne : 58 - 75) de la dynastie des Han de l'Est envoya un messager aller à la recherche des préceptes du Bouddha dans les Contrées occidentales. Trois ans plus tard, le messager retourna à la capitale Luoyang avec deux bonzes indiens, tout en rapportant des canons bouddhiques et une statue du Bouddha. En vue d'installer les deux bonzes indiens et de faciliter la traduction des canons bouddhiques, l'empereur fit construire spécialement le temple du Cheval Blanc à la banlieue de Luoyang. Le temple du Cheval Blanc est le premier temple bouddhique en Chine, il est encore là aujourd'hui.

Après son introduction en Chine, le bouddhisme vécut un long rodage et une longue influence réciproque avec le confucianisme et le taoïsme, deux courants idéologiques importants en Chine. Au VIIe siècle, le bonze Huineng (638 - 713), en se basant sur la culture traditionnelle chinoise, créa la voie bouddhiste du Chan en Chine. Il réalisa la sini-sation du bouddhisme en matière de formation du caractère et de l'argumentation, de perfectionnement de l'habileté, et d'état d'esprit pour se faire bouddha. La naissance de la voie bouddhiste du Chan marqua l'accomplissement du parcours de la sinisation du bouddhisme.

Aujourd'hui, peu nombreux sont les Chinois qui pourraient insister pour prétendre que le bouddhisme est une culture étrangère pour la Chine. En fait, durant les deux millénaires écoulés, le bouddhisme s'enfonça déjà profondément dans la culture chinoise et en devint une partie composante. L'admission et l'assimilation locale du bouddhisme par la culture chinoise devraient être considérées comme l'un des exemples classiques de l'intégration culturelle dans l'histoire humaine.

Secte du Bouddhisme Chinois

Le Bouddhisme de la Langue Tibétaine:Le bouddhisme de la langue tibétaine est appelé également Le Bouddhisme de la Langue Tibétainele bouddhisme tibétain. Au VIIe siècle, le bouddhisme fut introduit dans la région tibétaine en Chine.

Le Bouddhisme de la Langue Pali: Le bouddhisme de la langue Pali est appelé également le bouddhisme theravâda ou le bouddhisme méridional.
 

Reliques bouddhistes en Chine

Les Grottes de Dunhuang , Dunhuang

Les Grottes de Dunhuang , Dunhuang

La culture bouddhique créa sur le territoire chinois de nombreux sites culturels mondiaux. Citons par exemple les trois grandes grottes dans le Nord de la Chine : les Grottes de Dunhuang creusées au IVe siècle de notre ère, les Grottes de Yungang et les Grottes de Longmen creusées au Ve siècle de notre ère. Ces trois grandes grottes furent toutes inscrites par l'UNESCO sur la « Liste du patrimoine mondial ». Les Gravures rupestres de Dazu à Chongqing, dont le creusage débuta au IXe siècle de notre ère et se termina 250 ans plus tard, furent également inscrites sur la « Liste du patrimoine mondial ».

Les quatre bodhisattvas, qui représentent respectivement la compassion d'Amitabha, les qualités de sagesse et de connaissance, les Grands Voeux et la vérité ultime, possèdent chacun leur bodhimanda sur le territoire chinois. Il s'agit des quatre monts bouddhistes de Chine : le mont Putuo dans la province du Zhejiang est le bodhimanda d'Avalokiteshvara, déesse de la Miséricorde ; le mont Wutai dans la province du Shanxi est le bodhimanda de Manjushri, le bodhisattva doté d'une connaissance infinie ; le mont Jiuhua dans la province de l'Anhui est le bodhimanda de Ksitigarbha, qui fit vœu de « ne devenir bouddha que lorsque l'enfer sera vide » ; et le mont Emei dans la province du Sichuan est le bodhimanda de Samantabhadra, connu pour sa bravoure et pour avoir tenu sa promesse. Nombreux sont les bouddhistes chinois qui considèrent un pèlerinage dans ces quatre monts pour leur voeu le plus sacré.

Le bouddhisme à l'époque moderne

Forum bouddhiste mondial

Forum bouddhiste mondial

Les quatre bodhisattvas, qui représentent respectivement la compassion d'Amitabha, les qualités de sagesse et de connaissance, les Grands Voeux et la vérité ultime, possèdent chacun leur bodhimanda sur le territoire chinois. Il s'agit des quatre monts bouddhistes de Chine : le mont Putuo dans la province du Zhejiang est le bodhimanda d'Avalokiteshvara, déesse de la Miséricorde ; le mont Wutai dans la province du Shanxi est le bodhimanda de Manjushri, le bodhisattva doté d'une connaissance infinie ; le mont Jiuhua dans la province de l'Anhui est le bodhimanda de Ksitigarbha, qui fit vœu de « ne devenir bouddha que lorsque l'enfer sera vide » ; et le mont Emei dans la province du Sichuan est le bodhimanda de Samantabhadra, connu pour sa bravoure et pour avoir tenu sa promesse. Nombreux sont les bouddhistes chinois qui considèrent un pèlerinage dans ces quatre monts pour leur voeu le plus sacré.

En ce qui concerne le système d'administration dans les temples contemporains chinois, les bonzes, conformément au principe consistant à élire celui qui est le plus sage et le plus capable d'entre eux, et par voie de consultations démocratiques, désignent un bonze supérieur, qui se chargera de gérer les affaires courantes de leur temple. Le mandat d'un bonze supérieur est pour une durée de trois ans. S'il est réélu, il a le droit de reonduire son mandat. Les bonzes sont tenus de porter l'habit de bonze, de suivre le régime végétarien, de vivre dans le célibat, de respecter strictement la discipline monastique et d'observer les rites monastiques.

Les bonzes résidant dans le temple doivent s'en tenir à faire leurs devoirs le matin et le soir, à étudier les canons et et à pratiquer le bouddhisme.

Le monastère Shaolin est peut-être le temple chinois le plus influent à l'étranger. Quiconque parle du Kung-fu chinois l'évoque sûrement. Construit en l'an 495, ce vieux temple devint aujourd'hui le symbole des arts martiaux chinois. En tant que lieu d'origine de l'école chinoise du Dhyâna, le temple Shaolin, dès le début de sa construction, admit les exercices d'arts martiaux qui faisaient partie du quotidien de ses bonzes, et les intégra activement dans la voie d'accès à la pratique du bouddhisme et du Chan. Pour le bouddhisme qui préconise la paix, les arts martiaux consistant dans la lutte corps à corps et le combat à l'arme blanche sont une forme extrême. Pourtant, même dans cette forme la plus extrême, l'école chinoise du Dhyâna parvint à trouver une philosophie interne selon laquelle une chose poussée à l'extrême se transforme en son contraire ; elle arriva également à trouver la communication entre l'état dynamique extrême et l'état statique extrême ; elle réussit aussi à trouver la vérité suprême qui dépasse le combat et la fraternité, à savoir qu'elle parvint à trouver, dans la chose la plus contradictoire, la philosophie au-deçà de la contradiction. Cela pourrait être considéré comme une haute sagesse à la fois mystérieuse et légère du bouddhisme chinois.

Depuis les années 1980, la cause du bouddhisme chinois connut un nouvel essor sans précédent. Quoiqu'il soit difficile d'avoir de statistiques exactes sur le nombre de bouddhistes en Chine, les pèlerins qui sont de plus en plus nombreux à venir visiter les temples, ainsi que de l'encens et des cierges qu'ils brûlent lors de leur visite nous permettraient de nous imaginer le rythme de croissance des bouddhistes chinois à l'heure actuelle.

Le gouvernement chinois adopte une attitude de soutien positive envers le développement du bouddhisme. Le « Forum mondial du bouddhisme » d'une ampleur sans précédent se tint déjà deux fois en Chine. Ce grand événement a pour origine la 7e Conférence d'échange d'expériences entre les bouddhistes de la Chine, de la République de Corée et du Japon tenue en octobre 2004. Lors de cette conférence, 8 disciples bouddhistes des trois unités sur les deux rives du Détroit (partie continentale, Hongkong et Taiwan) exprimèrent conjointement leur grand souhait. Ils lancèrent une proposition aux disciples bouddhistes du monde entier et à toutes les personnalités de bonne volonté qui s'intéressent au bouddhisme et l'entretiennent, afin d'instaurer en Chine le « Forum mondial du bouddhisme ». Ils appelèrent à recourir aux concepts bouddhistes pour améliorer la vie réelle, purifier le coeur, civiliser et instruire la société, et défendre la paix. Le 13 avril 2006, des bonzes éminents en provenance de 37 pays et territoires vinrent participer au premier forum mondial du bouddhisme. Trois ans plus tard, le deuxième forum mondial du bouddhisme, inauguré le 28 mars 2009, attira plus de 1 700 bonzes éminents d'une cinquantaine de pays et territoires du monde.