L'Onthologie des Wei-Jin : de « être » ou « ne pas être »

Conversations pures sous la haute pression politique

De l'onthologie des Wei-Jin, les philosophes chinois commencent à étudier consciemment les problèmes sur le monde lui-même. La plus évidente preuve est qu'ils étudient la ralation entre « être » et « ne pas être ». Dès lors, le thème central de la philosophie chinoise va de la philosophie politique à celle de l'ensemble du monde et de sa raison d'être, etc.

Cette recherche sur la raison d'être du monde n'est pas forcément due à la pure volonté théorique. A part la philosophie politique des Qin et la réserve spirituelle de la théorie sur le cosmos des Han, la situation politique accidentelle et dangereuse des Han aux Jin (265-420) fait aux philosophes détourner leur recherche sur les problèmes qui n'ont pas de rapports directs avec la politique mais intéressent l'essence du monde. En particulier, pendant la période des Trois Royaumes (220-280), le pays se divise en trois partiesn CaoCao est le soi-disant « Roi rusé du pays en chaos », d'une part, il est ouvert à adopter des bons opinions; d'autre part, il exécute la loi des punitions sévères. Cela donne beaucoup de pression aux intellectuels contemporains. Les conversations pures des Wei-Jin sont ainsi nées dans telle situation politique. Les intellectuels parlent à l'aise de Zhou Yi, de Lao Tseu et de Zhuang Tseu. Les trois onthologies sont à la vogue. Parmi les philosophes de la conversation pure, He Yan et Wang Bi sont les plus connus.

He Yan (environ 193-249), l'enfant adiptif de Cao- Cao, grandit avec Cao Pi et Cao Zni. 11 est intelligent et a du talent, ce qui provoque la jalousie de Cao Pi. Quand le dernier monte au trône, il refuse de l'employer. Jusqu'à son fils Cao Fang est au pourvoir que He Yan a la chance d'être confié à la poste de ministre des ressources humaines. Avec Cao Shuang, He Yan assiste le jeune roi Cao Fang avec l'autre parti Sima Yi. La régence est appelé ZhengShi, donc on surnomme la vogue des conversations pures « Mouvement métaphysique du Zheng Shi ». He Yan lui-même est un expert en « Zhou Yi », « Lao Tseu » et « Zhuang Tseu ». Il a écrit des commentaires sur « Lao Tseu », ce qui influence sur « Interprétations sur Lao Tseu » de Wang Bi.

Les intellectuels des Wei-Jin aiment discuter de la mystique et du Dao. Leurs ouvrages sont pleins de passion et leur vie très libre. Evidemment, cette mode de vie oppose à la pensée rigide des Han selon laquelle l'homme doit agir selon l'ordre de la nature. Beaucoup d'entre eux prennent des médicaments et boivent de l'alcool. Par exemple, Ji Kang, Ruan Ji, Xiang Xiu, Liu Ling, Ruan Xian et Wang Rong aiment tous boire, ils se réunissent souvent dans le bois des bambous qui se trouve au dehors de la ville de Luo Yang, donc, on les appelle ( Sept Sages du bois de bambous ). Liu Ling voit le vin comme sa vie, quand il est parti en chariot de cerf, il apporte des vins, il fait suivre ses domestiques avec les houes sur les épaules, et il les dit, s'il est mort ivre, ils pourront creuse une fosse pour l'enterrer. Quant à Ruan Ji, quand il est ivre, il fait idiot en tournant les yeux, et puis, tout habillé, il se couche près de la femme de son ami, sans avoir des pensées sextuelles. Ruan Xian crie qu'il a bu avec des cochons. A leurs yeux, l'ivresse du vin, cette mode de vie est d'une beauté particulière, leurs! conduites sans des contraintes rituelles montrent leur mépris envers les rites dominants de ce temps-là.

Les intellectuels des Wei-Jin donnent libre cours à converser et à boire, ils espèrent par cela fuir les affaires de la société. Mais celle-ci est quand même très dangereuse, les influences des pouvoirs s'étendent partout, et le sort des intellectuels est très pauvre et pathétique. L'an 249, Sima Yi éclate un coup d'état, il a tué ses adversaires Cao Shuang et He Yan, le même an, le jeune Wang Bi est mort de maladie. Après la montée au pouvoir de Sima Yi, les intellectuels n'ont plus la liberté de pensée mais ils risquent d'être tués. La famille du Sima fait à tout prix pour racoler ou abattre les intellectuels.

Ji Kang est époux de la petite-fille de Cao Cao. Très intègre, il ne veut pas collaborer avec la famille Sima. Son ami Shan Tao est le cousin de Sima Shi et Sima Zhao, il devient un membre central du groupe Sima. Il recommande Ji Kang à servir de fonctionnaire. Indifférant de sa persuasion, Ji a écrit un célèbre article « rupture avec les grandes ressources de la montagne », il prétend qu'il est pour le roi Tang du Shang, et roi Wu du Zhou, mais qu'il est contre le roi Zhou et Confucius. Justement le groupe Sima propage les pensées du Confucianisme et les considère comme outil du saisi de pouvoir et de gouvernance. Ji Kang veut échapper des fausses écoles religieuses, et espère se laisser comme il est, mais cela lui provoque la mort.

Un ami de Ji Kang, Lv An est mis en prison à cause des fausses accusements. Ji Kang veut le justifier, mais lui aussi est impliqué et tombé en prison. Le groupe Sima, en particulier l'organisation des horloges que Ji a offensée, présente des crimes et condamne Ji Kang. Avant de mourir, Ji Kang est très tranquille et paisible, il joue une chanson Guanglingsan et puis il avance à la mort. Sa mort est un exemple typique montrant que les intellectuels sont tués pour des fausses raisons par le pouvoir dominant. Dès lors, les philosophes n'osent point discuter des problèmes réels, et ils préfèrent étudier les théories abstraits et métaphysiques comme « être » ou « ne pas être ».

Wang Bi: le vide est la racine des êtres

Wang Bi(226-249), malgré sa mort jeune, se figure au premier rang des philosophes chinois. Il est sorti d'une famille des lettrés. Quand il est petit, il est très intelligent, à l'âge de plus de dix ans, il est très éloquent, et obtient l'affection et la considération des ontologues, comme He Yan. Très jeune, il a des pensées profondes sur « Lao Tseu ». Quand il a terminé son ouvrage Explications sur Lao Tseu, son maître He Yan, rougi de ne pas l'égaler, a détruit son manuscrit. Durant sa vie toute courte, Wang Bi a laissé au monde des excellents ouvrages comme Explications sur Lao Tseu et Explications sur Zhou Yi. Voir plus

Guo Xiang: « Etre est ne pas être »

Dans son ouvrage Explications sur Zhuang Tseu, Guo Xiang montre ses recherches et synthèses sur les problèmes de « être » et « ne pas être ».

Selon Guo Xiang, « ne pas être » ne peut pas produire « être », car les choses sont nées naturellement. En même temps, il s'aperçoit que l'être ne cesse de changer et qu'il ne faut pas entendre les choses à travers les phénomènes en appenrence. Il propose une hypothèse: toutes les choses sont nées par elles-mêmes et subitement, chacune est une unité isolée, elles coexistent dans le monde mystérieux. Elles n'ont pas entre elles des rapports de « raison-cause », et alors on ne doit pas chercher la raison de leur existance. Voir plus

Pei Wei: « être » est l'existance ontologique

Pei Wei a écrit un livre avec le nom De l'Etre pour opposer à point de vue de Wang Bi. Il pense que les choses du monde elles-mêmes sont le Dao fondamental. Malgré la complexité des phénomènes ils ont quand même des règles. Leurs changement et leur interrelations complexes, ce sont les fondements de la re-cherche des lois.

Pei Wei oppose à l'opinion que « ne pas être » donne naissance à « être », il pense que les choses, en tant qu'être, elles-mêmes sont suffisantes, ce n'est pas la peine de sortir de « ne pas être ». Puisque « ne pas être » n'est rien, alors il ne peut pas être le source des choses. Sous l'angle de la théorie de l'existance, il interprète « être » et « ne pas être », et soutient qu'être est un état, et « ne pas être » est un absence de l'état particulier de l'être. Il n'y a pas de racine qui ne change pas absolument. La « raison » des êtres tient à leurs relations réciproque, toutes les choses se soutiennent, chacune dépend de l'existance des autres pour être, elle-même est aussi sa propre raison d'être. Il propose que la soutenance des choses a pour base l'être.

Si on compare la théorie de Wang Bi et celle de Pei Wei, on pense que la première est plus profonde et raffinée. Mais la notion de « ne pas être » chez Wang Bi ne peut pas être considérée comme le vide absolu de l'existance. Et il semble que le réplique de Pei Wei ne reste que au niveau de l'existance ou pas des phénomènes, il ne creuse pas la source de la transformation absolue de « l'être » et « ne pas être ». Ce travail de synthèse est accompli par Guo Xiang qui propose que « être est ne pas être ».