Philosophie d'Arts Martiaux Chinois

La philosophie du wushu est l'idéal à atteindre pour les praticiens.

Philosophie de les Arts Martiaux Chinois

Si nous voulons juger du niveau d'un praticien, il faut le mesurer par quatre aspects : la force externe, les techniques, la force interne et la mentalité. Ces quatre aspects sont un ensemble organique et l'incarnation du haut niveau du wushu. Un maître du Kung-fu peut harmoniser la dureté et la souplesse de la force interne, employer des techniques simples mais efficaces, utiliser la force interne pour combattre et rester calme face à l'adversaire. La fusion de ces quatre qualités marque le plus haut niveau du wushu. Autrement dit, elle exprime la philosophie des arts martiaux chinois.

L'harmonisation entre la souplesse (Yin) et la dureté (Yang) de la force est un principe partagé par toutes les écoles du wushu et la forme concrète de l'harmonie entre l'esprit et le corps. L'excès de dureté consomme trop vite la force, alors que trop de souplesse conduit à la mollesse et à la faiblesse des gestes. Pour cela, il n'y a pas d'école pure de dureté ou de souplesse en Chine. La coordination entre la rigidité et la flexibilité sert de base à la cohérence entre le Yin et le Yang préconisée par les théories de la boxe chinoise. Cette coordination peut engendrer une force explosive avec la rapidité et la vigueur.

L'adresse déguisée en gaucherie est une possibilité avancée dans « Laozi ». C'est à dire que la sagesse est souvent contemplée comme maladroit à cause de son apparence humble. Les maîtres du wushu citent cette phrase pour expliquer que les techniques de la boxe ne sont pas forcément éblouissantes. Les gestes pratiques ont l'air, la plupart du temps, discrets et modestes. Le secret du wushu ne dépend pas de techniques déterminées. Agir en répondant aux coups de l'adversaire est la vérité ultime de la boxe chinoise.

Si on veut utiliser la force interne dans un combat, il faut la transformer en force externe. Le praticien doit se concentrer afin de mobiliser l'énergie potentielle la plus considérable dans un délai bref et réunir toute la force sur un point pour produire un coup dur en un rien de temps.

Quant à la mentalité, il faut garder tout le temps son sang froid. Laozi a dit que ceux qui savent combattre ne se mettent pas en colère. En d'autres termes, les combattants excellents peuvent retenir leur fureur dans l'affrontement. Dans le domaine du wushu, il est aussi nécessaire pour les praticiens de maintenir son état d'esprit. Dans une lutte, ils ne doivent ni être surpris, ni furieux, ni arrogants, ni inquiets. Face aux ennemis, ils ont toujours à rester calmes. Même si le Mont Taishan s'effondrait devant nos yeux, on ne serait jamais troublé. On demeure serein vis-à-vis de la catastrophe ou du succès.

Les quatre qualités susdites sont les quatre piliers principaux du bâtiment gigantesque des arts martiaux chinois.