Boxe Bagua

Dong Haichuan, né dans la province du Hebei, était, au début,fort en boxe d'arhat de Shaolin. Lorsqu'il voyageait dans le pays, il a rencontré dans les montagnes de Jiangsu et Anhui un taoïste qui lui a enseigné la boxe de Bagua et a ainsi fait une grande avancée dans le wushu.Après avoir résidé à Beijing, Dong a recruté des milliers d'élèves qui se sont formés dans des écoles diverses. Entre autres:

Le style des Yin a été commence par Yin Fu (1840-1909), un professionnel martial ;

Celui des Cheng, dérivé de Cheng Tinghua (1848-1900), patron d'une boutique de lunettes à Beijing, fusillé par la troupe allemande qui a envahit Beijing ;

La première branche des Song vient de Song Changrong;

La deuxième branche émane de Song Yongxiang ;

Celui des Liang provient de Liang Zhenpu (1863-1934). A l'âge de 14 ans, il est devenu l'adepte de Dong Haichuan. Après avoir achevé ses études en Bagua, il a ouvert quelques succursales d'escorte dénommées « Vertu Vainqueur » dans la province du Hebei.

Avec la fondation de ces cinq écoles Bagua, le système Bagua a pris sa forme primitive à Beijing dans la période de transition des Qing à la République de Chine.

Dans les premières années du règne de Guangxu, Guo Yunshen, maître en Xingyi, a décidé avec Dong Haichuan de fusionner le Xingyi et le Bagua. Par la suite, Zhang Zhankui a étudié le Bagua à partir de Dong Haichuan et l'école de Hebei de Xingyi depuis Liu Qilan et a ainsi créé la boxe Xingyi-Bagua qui circule dans le Sichuan et à Shanghai.

La boxe de Bagua remplace le poing par la paume et introduit les trajets ronds dans le déplacement, ce qui l'oppose à des techniques de boxe traditionnelles et ouvre une nouvelle page pour le wushu. Les gestes principaux - le relèvement du pied, l'abaissement de celui-ci, le secouement de la jambe et la fixation de celle-ci - sont circulaires sur les deux côtes. Ses manières de marche nous font l'effet de l'étendard flottant et des nuages fluviaux en harmonisant la rigidité et la souplesse. Le praticien est capable de bouger si vite que l'on ne peut voir que des silhouettes. Ces méthodes de déplacement consistent plutôt à fuir les attaques qu'à faire une offensive et permettent en même temps de profiter des faux-pas de l'adversaire.