Wushu dans la Littérature et les Films

Le wushu donne naissance à un complexe de paladins des Chinois. Jackie ChanPendant deux mille ans d'histoire de la Chine, les récits sur les paladins surgissaient perpétuellement et se sont Chinois réunis en une culture spéciale qui apprécie la conduite des redresseurs de tort. Le complexe sert de socle psychologique social à la culture des paladins.

Les romans de cape et d'épée, prospères de tout temps, font preuve du complexe de paladins des Chinois dans le cadre la littérature.

On aime ces romans parce que l'on apprécie les qualités des paladins telles que la désinvolture, le courage, le respect de la promesse et la fidélité, au lieu des arts martiaux hors pair. Sous la plume de romanciers, les redresseurs de torts, dégagés et déchaînés, voyagent partout, se mettent à l'écart du monde et dédaignent les lois, les seigneurs et les hauts fonctionnaires. Certains d'entre eux sont reclus dans un temple isolé ou une montagne éloignée, alors que certains autres braves dépensent de l'argent pour alcool et belles filles dans les restaurants de luxe. Ces derniers luttent contre la destinée par l'ardeur de l'amour et de la haine ainsi qu'une vie retentissante. Leur liberté et leur splendeur font rêver les lecteurs.

Nous pouvons aussi trouver la trace de ce complexe de paladins dans les poèmes et les opéras traditionnels chinois. Parmi les poèmes, « Cheval Blanc » de Cao Zhi (192-232), « Paladins » de Li Bai (701-762), « Dédié à Liang Huang » de Li Qi (690 ?-751 ?) et « Héroïne de Lanling » de Jin He (1818-1885) des Qing, qui dépeignent des techniques martiales excellentes et l'action du justicier, sont les plus populaires. Depuis le vingtième siècle, les paladins surgissent à l'écran avec l'émergence des films et des séries TV.

Evidemment, les oeuvres sur les paladins ne sont pas la reproduction de la vie réelle, mais une illusion qui représente les désirs du peuple. En Chine, les romans de cape et d'épée deviendraient peut-être l'aspiration éternelle des Chinois. Et en tant qu'élément spirituel, leur complexe de paladins fait partie de la mentalité nationale, servent de mémoire collective pour les Chinois dans l'avenir.

Romans de cape et d’épée de style moderne

Jin Yong a injecté dans les romans de cape et d'épée un souffle frais et les a fait entrer dans une nouvelle ère. Et cette renaissance a enrichi la littérature chinoise avec la passion du wushu.

Le succès de Jin Yong est dû à une occasion historique. Dans les années 50 du 20eme siècle, les romans de cape et d'épée ont disparu en Chine continentale pour des raisons politiques. Il en fut de même pour les écrivains renommés dans ce domaine. C'était juste à ce moment où Jin Yong a émergé à Hongkong, entourée d'eau, comme emblème de la littérature des paladins.

On a vu à cette époque naître une nouvelle génération de romanciers tels que Jin Yong, Liang Yusheng, Gu Long, Dongfang Bai et Wolong Sheng de Hongkong ou de Taiwan et Xiao Yi, Chinois résident aux Etats-unis. Leurs œuvres ont été classées comme romans de cape et d'épée de style moderne.

Ces romans modernes sont des contes pour adulte et des légendes contemporaines. En succédant aux ouvrages traditionnels réputés comme « Epée et Epingle à cheveux » et « Douze jetons », ils fouillent les sentiments internes des personnages et s'efforcent de créer des figures originales et vivantes. Ils assimilent le romantisme des récits tels que « Paladins hors du commun » et « Epéistes du Mont Shushan » et dessinent, à coups des paysages et d'images inédites, des paladins pourvus de désirs variés et de techniques martiales magiques. Ces paladins, qui se manifestent par l'image du demi-dieu, donnent une couleur de fantaisie aux romans de cape et d'épée. En conséquence, le style moderne est né de l'intégration des contes et des légendes. Il a inauguré une voie neuve pour la littérature des paladins.

L'école moderne des romans de paladins combine les deux branches du roman classique chinois - les histoires d'amour et de combat dont « Le rêve dans le pavillon rouge » et « Au bord de l'eau » sont respectivement les deux ouvrages représentatifs. Dans la période de la République de Chine, certains écrivains ont déjà essayé de fusionner les deux branches. A l'image de l'« Epée et Epingle à cheveux », l'amour de Li Mubai et Yu Xiulian constitue l'intrigue principale du roman, alors que la description des arts martiaux et les scènes de combats ne sont que des ornements. Et cette forme panachée, prisée par la population, est devenue petit à petit une tendance pour le développement du roman de paladins à cet époque. L'école moderne a renforcé délibérément cette tendance et a puisé les techniques d'expression dans la littérature et le cinéma occidentaux. La description est plus vivante et la prose plus libre.

Les écrivains du style moderne poursuivent des idéaux différents et ont des touches distinctives. Entre autres, Jin Yong, Liang Yusheng et Gu Long sont les meilleures plumes et les plus influents. En outre, Jin Yong l'emporte sur les deux autres.

Si on dit que les romans de Jin Yong séduisent une centaine de millions de lecteurs, ce n'est pas exagéré. Seul le nombre des lecteurs en Chine continentale peut sans doute dépasser cette somme. La renommée de Jin Yong résonne parmi les Chinois partout dans le monde.

Le charme de ses romans vient de sa compréhension de la vie, des connaissances historiques, de sa conception subtile des scénarios et de ses compétences linguistiques.

La maîtrise de la langue et le dessin sont fondamentaux pour un écrivain. Tous ceux qui dominent ces deux éléments arrivent à composer des œuvres présentables. Pourtant à défaut de réflexion sur la vie et l'histoire, même un roman qui a des histoires intéressantes et une langue exquise, s'il manque de vigueur et de profondeur historique, il n'est qu'un ouvrage mineur. Evidemment Jin Yong a sa propre supériorité à l'égard de ces deux qualités. La fusion de ces quatre composants fait des romans de Jin Yong des classiques immortels étincelants.

Le conflit entre la personnalité et le destin constitue un thème éternel des œuvres de Jin Yong. Ses personnages poursuivent toujours deux apogées : celui du wushu et celui de la vie. Et en s'approchant du sommet du wushu, ils se rendent compte progressivement du sens final de la vie. Le rayonnement de la vie s'avère plus éblouissant avec l'éclat de la compétence martiale. L'histoire de l'évolution des caractères est en même temps celle des exercices de wushu et de la souffrance. Jin Yong excelle dans la conception des ambiances tragiques où ses héros grandissent et expérimentent la misère humaine. Xiao Feng, Zhang Wuji, Hu Fei, Yang Guo, Chen Jialuo, Yuan Chengzhi et Di Yun sont tous abattus par les regrets et n'arrivent pas à réaliser leur rêve avec leur compétence martiale. Ils perdent leur temps à ne rien faire pour leur aspiration.

Le héros provient de la tragédie. C'est une vérité incontestable. Dans l'histoire, la guerre donne le jour à un grand nombre de braves. Jin Yong est conscient de ce principe et transpose les drames historiques sur ses personnages qui chancèlent en subissant les fardeaux de l'histoire et de leur vie personnelle, interprétant des hymnes moraux.

La description de l'amour est un autre avantage de Jin Yong et la raison véritable pour laquelle ses romans sont si fascinants. Ces amours grandiose, immature, ambigu, foudroyant ou inébranlable touchent les lecteurs au fond du cœur. Et l'amitié hors du commun des membres d'une école ou une autre ainsi que leur loyauté et droiture éclairent les images des paladins et fascinent les gens ordinaires.

L'amour est plus facile à décrire que les récits de justice. Toutefois Jin Yong a bien réussi à combiner les hauts et les bas des histoires d'amour et celles de justice. Il a dépassé de loin les écrivains contemporains.

Les arts martiaux sous la plume de Jin Yong disposent en même temps de valeur esthétique et spéculation philosophique. Ils sont inspirés par les poèmes, les calligraphies, les formes des fleurs et les humeurs, etc.

Liang Yusheng (1924-2009) a écrit au total 40 œuvres dont « Paladins errants », « Héroïne aux cheveux blancs » et « Aventuriers des Tang » sont représentatifs. Ses romans manifestent le tempérament du lettré ainsi qu'un style antique et élégant qui ne manquent pas d'ambiance aimable et de descriptions exquises de femmes. La faiblesse de ses romans est due à une description tantôt concrète, tantôt maniérée, tantôt spectaculaire, tantôt pâle.

Les romans de Gu Long (1936-1985) sont d'un autre style. Il a pris pour référence les romans policier et de société occidentaux et le montage du cinéma. Ce style occidentalisé se conforme au goût des jeunes. Gu Long a donné le jour à plus de 80 œuvres dont « Héros jumeaux », « Epéiste amoureux », « Chu Liuxiang » et « Légendes de Lu Xiaofeng » sont les plus célèbres. Ses romans sont remplis de mystères et de misères qui sont décrites avec des couleurs froides. Il a des réflexions sur la vie en résumant considérées comme un modèle pour les adeptes de Jeet Kune Do et une compétition entre le Kung-fu et le Karaté.

Cinq ans après le trépas de Bruce Lee, Jackie Chan Jet Lia émergé comme nouvelle star.

Jackie Chan, qui a Chen Gangsheng comme nom original, est né dans une famille pauvre en 1954 à Hongkong et ses ancêtres habitaient dans la province du Shandong. Il a appris l'opéra de Beijing depuis l'âge de 7 ans et a maîtrisé les techniques de wushu après dix ans d'exercices. A 17 ans, il a été doublure dans les films de Bruce Lee.

En 1978, Jackie Chan a réussi à jouer les premiers rôles dans « Serpent dans l'ombre de l'aigle » et «Maître ivre » et a créé le style comique du film de kung-fu. En 1985, son interprétation minutieuse dans « Histoire de Police » a consolidé sa position comme vedette de films d'action. Il s'est développé dès lors à l'Hollywood et s'est fait connaître d'un seul coup avec « Grondement dans le Bronx ». Il a par la suite joué les protagonistes de « Heure de pointe » et « Le médaillon » en devenant la star chinoise qui a le box-office le plus impressionnant à Hollywood.

En succédant à Jackie Chan, Jet Li, en tant qu'acteur de la Chine continentale, augmenterait sa célébrité.

Jet Li, issu de Beijing, a appris les arts martiaux dès son jeune âge. Il a remporté cinq fois de suite le championnat national d'arts martiaux de 1974-1978 et a donné de nombreux spectacles de wushu à l'étranger. En 1982, la Plaine Centrale, société de production de cinéma à Hongkong, a filmé en Chine continentale « Le Temple de Shaolin » dont Jet Li était choisi comme premier rôle. Les acteurs principaux étaient tous maîtres en wushu ou champions nationaux. Ce film a montré les arts martiaux chinois en chair et en os aux spectateurs et a retenti tant à l'intérieur qu'à l'étranger. Son box-office a battu tous les records à Hongkong. Une vague de kung-fu a ainsi déferlé dans le monde entier. Jet Li est devenu, après Jackie Chan, une autre star de films de kung-fu à l'Hollywood.

En 1983, la Chine continentale a tourné deux autres films de combat - « Histoire du monde des arts martiaux » et « Wudang » qui avaient respectivement Wu Bin, entraîneur de wushu, et Zhao Changjun, champion national de wushu comme protagonistes - qui étaient très populaires à ce moment-là.

En 2000, « Tigre et dragon », réalisé par Ang Lee, a vu le jour en captant l'attention internationale et soulevant le retour des films de kung-fu. Ce film était adapté d'un roman du même nom de Wang Dulu. Le réalisateur a fusionné les esprits des films de combat et littéraire pour interpréter d'une vision neuve de l'esthétique traditionnelle et de la mentalité chinoise. Cette œuvre a remporté une quantité de prix de festivals de cinéma divers internationaux et a gagné l'Oscar du meilleur film en langue étrangère et une réputation hors de commun en tant que film de kung-fu. En plus, son box-office a dépassé 200 millions de dollars, un record pour les films en chinois. « Héros » de Zhang Yimou et « Kung-fu » de Stephen Chow qui étaient retentissants ont aussi gagné plus de 100 millions dollars.

Les séries télévisées de combat ont été également initiées à Hongkong. Les romans de Jin Yong ou des autres écrivains ont été tournés en séries télévisées avec parfois plusi des expériences personnelles et crée des scénarios et des figures vivantes. Mais la banalité, qui apparaît de temps en temps dans les romans, fait coexister la délicatesse et la négligence, la sagesse et la superficialité.

Films de Kung-fu

Dans les années 60 du 20cme siècle, s'est déclenché Bruce Lee.une vague de films de Kung-fu à Hongkong. Bruce Lee, superstar de films de Kung-fu, a conquis le cœur des spectateurs dans le monde entier et fait connaître les arts martiaux chinois par tous les peuples de la planète.

Bruce Lee était un maître en wushu. Il a été appelé à la naissance Li Zhenfan. Il est devenu adepte de Ye Wen de l'école Wing Chun à l'âge de 13 ans. Plus tard, il a appris la boxe d'Arhat et de Mante sous la tutelle de Shao Hansheng. Il s'est inscrit tout seul au département de philosophie de Washington State University à 18 ans. En 1965, il a fondé sa première salle pour les cours de formation en wushu. En 1967, il a nommé sa boxe originale « Jeet Kune Do » en enrichissant le contenu wushu.

Huang Liushuang était née à Los Angeles. Elle a joué une esclave mongole dans The Thief of Baghdad en 1924 et a obtenu un grand succès. Elle est venue plusieurs fois en Chine pour faire des films.

En 1971, Bruce Lee a, en tant que premier rôle de « The Big Boss », gagné la gloire en une nuit. Protagoniste de « La fureur de vaincre », il a rédigé, réalisé et joué « La fureur du dragon » et « Opération Dragon ». Le 20 juillet 1973, Bruce Lee est décédé subitement au cours du tournage de « Le jeu de la mort ». Selon le rapport officiel, la cause de sa mort est un oedème cérébral aigu. Sa dépouille est enterrée dans un cimetière de Seattle.

Dans ses films, Bruce Lee interprétait toujours des maîtres en wushu chinois, droit et défenseur de la dignité nationale. Il a montré ses techniques d'attaque hors pair, surtout dans « La fureur du dragon » dont les scènes de combats fabuleuses sont