Le Muqam de l'Ethnie Ouigoure

Les Ouigours vivent principalement dans la région autonome ouigoure du Xinjiang au nord-ouest de la Chine. Ils aiment chanter et danser lors de leurs fêtes et dans leurs périodes de loisirs. En fait, le chant et la danse font partie de leur vie et sont pour eux des moyens importants d'exprimer leurs émotions. On leur attribue ces mots : « Nous chantons et dansons dans la vie comme les gens d'autres ethnies mettent du sel dans leurs aliments. Nous chantons et dansons n'importe où et n'importe quand. » Les gracieuses chansons ouigoures sont très populaires dans le monde, surtout le Muqam, un type de musique traditionnelle ouigoure connu pour son abondant contenu, ses mélodies colorées et sa structure musicale variée.

Le Muqam de l'Ethnie Ouigoure, La Musique Chinoise

Le Muqarn est essence de la musique ouïgour

Le Muqam se compose de chansons, de danses et de musique de style particulier aux caractéristiques régionales. Il est apprécié pour ses merveilleuses mélodies vivantes et ses formes d'expression simples mais abondantes, et est réputé dans le monde comme « joyau oriental ». On a trouvé des preuves de l'existence du Muqam qui remontent à 1 500 ans. Après avoir été répandu par des maitres musiciens et recueilli par de nombreux musiciens populaires, il a continué de fleurir jusqu'à 1 600 avant notre ère.

Selon les régions où il s'est répandu et son style, le Muqam se divise en quatre types : Muqam de Nanjiang, de Beijiang, de Dongjiang et de Doran dans le bassin du Tarim. Le Muqam de Nanjiang se compose de douze ensembles de chants, danses et musique instrumentale, d'où son appellation de « Douze Muqam ». Chaque ensemble dure environ deux heures et comprend quatre parties : Muqam à rythme libre ; Qong Nagma, une collection de sept ou huit chansons liées par un interlude ; Dastan, trois à cinq ballades lyriques de rythme divers dans une structure d'ensemble ; et Maxirep, une « joyeuse réunion » composée de trois à six danses de divers rythmes et de mélodies vives. Accompagnés par les instruments sapayi, tembur, dutàr, rawap, khushtar, tchaplima et dap, les « Douze Muqam » sont interprétés par un groupe de personnes. Au début, les musiciens sont assis ensemble. Puis l'un d'eux commence un solo, bientôt accompagné par plusieurs tambours à main ou dap. Ensuite, tous les danseurs, hommes et femmes, se mettent à danser par couples. Sur un rythme rapide, ils changent leurs mouvements de temps à autre jusqu'à la fin de la musique après un point culminant. Comme le Muqam est facile à interpréter et qu'il divertit les participants eux-mêmes, il est devenu très populaire parmi le public. En 2005, l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) a inclus le Muqam dans la troisième série de chefs-d'œuvre du Patrimoine culturel immatériel de l'humanité.