La Musique Chinoise: Dynasties des Ming et des Qing

Les dynasties des Ming et des Qing (1368-1911) vit La Musique Chinoise: Dynasties des Ming et des Qinggermer le capitalisme dans la société civile. Avec l'expansion de la classe urbaine, la culture musicale se sécularisa et enrichit progressivement la vie des gens ordinaires. La dynastie des Ming (1368-1644) connut un riche contenu et diverses catégories de chansons populaires qui, quoique plutôt vulgaires, influencèrent presque tout le monde, et chaque personne homme ou femme pouvait les chanter. Par ailleurs, des ateliers privés commencèrent à recueillir, éditer et publier des chansons populaires en livrets, des partitions d'opéra et de musique DK& pour le qin comme Chanson dans les montagnes publiée par Feng Menglong et la toute première musique pour qin, Tablature secrète miraculeuse pour le qin publiée par Zhu Quan.

La « musique à dire et à chanter » apparut dans une variété de catégories sous les dynasties des Ming et des Qing, comme tanci, guci ainsi que paiziqu, qinshu et daoqing. Le tanci à Suzhou eut la plus grande influence dans les régions du sud, tandis que la musique guci comme les gros tambours du Shandong, de Xihe et de Beijing, et le tambour de bois de Jizhong, représentèrent la musique des régions du nord. Le paiziqu comprenait le danxian et le dadiaoquzi au Henan ; la musique qinshu était représentée par le qinshu au Shandong et le yangqin au Sichuan ; la musique daoqing comprenait le daoqing au Zhejiang et au Shaanxi, et le yugu au Hubei. Aussi, certains groupes ethniques pouvaient se vanter d'avoir de la musique à dire et à chanter, comme l'épopée des Mongols et le dabaiqu des Bai. La période vit un autre sommet de l'opéra marqué par « les quatre airs principaux » (Haiyan, Yuyao, Geyang et Kunshan). L'air kunshan, redéveloppé par des musiciens comme Wei Liangfu au Jiangsu, gagna en popularité pour sa mélodie douce et agréable de même que pour son accent sur la prononciation. Dans l'intégration de la musique d'opéra du sud et du nord, le kunshan évolua ensuite pour devenir l'opéra Kun ou le Kunqu très populaire parmi le peuple. L'air geyang fortement influencé par le dialecte local avec son style flexible et changeant, produisit un plus grand nombre d'opéras locaux du type de son aigu. Dans le nord, le bangzi représenté par le qin au Shaanxi se développa rapidement. Débridé et aigu, l'air du bangzi eut une influence étendue et durable. Vers la fin de la dynastie des Qing, l'air pihuang consistant en deux airs de base appelés xipi et erhuang, prit d'abord forme pour devenir ensuite l'opéra de Pékin ou Jingju, populaire dans le pays entier.

La musique d'orchestre incorporant de multiples instruments apparut dans la société durant les dynasties des Ming et des Qing, comme la musique de vents du temple Zhihua à Beijing, chuige au Hebei, sizhu au sud du Changjiang et shifan luogu. La musique qin comme Oie sauvage sur la grève sablonneuse de la dynastie des Ming et Eau coulante des Qing, de même que de jolis airs comme Yangguan San Di et Les dix-huit rythmes de la flûte de roseau tartare furent des œuvres très répandues. Parmi les pièces pour pipa les plus connues se trouvent Haiqing attrapant des cygnes et Encerclés par l'ennemi créées durant la période finale de la dynastie des Yuan et le début de la dynastie des Ming, et la plus ancienne Tablature pour le pipa compilée par Hua Qiuping sous les Qing.

La dynastie des Ming a aussi donné naissance à l'éminent expert de yuelû, Zhu Zaiyu, qui a établi la théorie du « tempérament égal ». En calculant l'espace proportionnel entre deux lu (demi-tons) voisins dans le tempérament égal (avec une précision de 25 décimales), la théorie constituait une révolution tant en musique qu'en physique de la musique, une grande invention dans l'histoire mondiale de la science aussi.