L'un de trois plus grands poètes ( avec Li Bai et Bai Juyi ) de la dynastie des Tang, Du Fu (712—778) est vénéré comme le Saint de la poésie chinoise.
Pour se dérober aux troubles fomentés par An Lushan et Shi Siming, deux généraux renégats, Du Fu et sa famille se réfugièrent en 759 dans la province de Sichuan et s'installerent a Chengdu.
Chengdu. Sa chaumière lui construite dans la banlieue ouest pittoresque au bord de la rivière du Lavage et de la Fleur ( Huanhua). Pendant les quatre ans qu'il habitait paisiblement à Chengdu, bien que loin des troubles militaires, il écrivit 247 poèmes, soit un sixième de sa poésie totale, dans lesquels il exprimait ses sentiments sensibles aux malheurs et aux soullrances du peuple. Le poète ayant une grande ambition politique s'inquiétait fort du sort tle la nation et du peuple. C'était l'apogée de la puissante dynastie des Tang, les poèmes qu'il a légués sont considérés comme le grand joyau de la littérature chinoise.
L'entrée officielle donne sur la rivière Huanhua qui coule comme une peinture charmante.
Sur la tablette suspendue au fronton de l'entrée sont gravés deux caractères "La Chaumière". C'est la calligraphie du prince Guo, dix-septième fils de l'empereur Kangxi des Qing. Cette inscription possède une grande valeur historique et artistique.
Celte paire de sentences parallèles implique le siège de la chaumière. Elle se trouve à l'ouest du pont de dix mille lis et au bord de la mare de cent fleurs.
Le jardin est ombragé de bambous et d'arbres. Les allées sont croisées et reliées par les ponts et les kiosques. Le courant limpide tourne à l'intérieur du parc. Tout est tranquille et parfumé.
Ce bâtiment esl le bureau du poète.
On l'a établi dans sa résidence actuelle en vue de préserver l'ancienne fonction qu'il avail occupée comme directeur adjoint d'un département du Ministère de la Construction ( Gongbu Y uanwailang).
Au centre de la salle, la statue de Du Fu un peu vêtue et chétive implique que tlans son passé malheureux qu'il a vécu il était accablé par l'adversité, la pauvreté el la maladie.
Dans sa vie vagabonde et de réfugié, il a bien connu la peine et la pauvreté du peuple et toutes sortes de contradictions sociales. Cette réalité a objectivement été personnifiée dans ses 1 400 poèmes répandus en Chine jusqu' aujourd'hui.
En 763, notre poète quitta Chengdu. Après sa mort, sa maison tombée en ruines aurait été reconstruite et agrandie à maintes reprises. L'envergure actuelle et toute la disposition architecturale furent entreprises en 1811 sous le règne île l'empereur Jiaqing des Qing. L'ensemble est combiné de l'architecture commémorative avec le paysage jardinier.
Dans La Salle de l'Epopée, sont exposés les poèmes de Du Fu qui constituent un témoignage de la prospérité au déclin de la dynastie des Tang. Le buste en bronze du poète est érigé au centre de cette salle. Les deux côtés de la statue sont ornés d'une paire de sentences parallèles dédicacées par le maréchal Zhu De alors président du comité permanent de l'Assemblée populaire nationale de Chine. L'inscription de la gauche se résume : " La Chaumière est léguée à la postérité" , tandis que celle de la droite; "Les oeuvres du Sage de la poésie se transmettent de génération en génération ". Deux autres bâtiments renferment les diverses éditions des poèmes de Du Fu publiées en Chine et à l'étranger.
En se retirant de la salle de l'épopée, on apeçoit un petit ruisseau qui coule entre les bâtiments et un pont en pierre jeté sur le ruisseau. Ce pont relie les allées de deux côtés. La barrière naturelle est désormais en circulation.
A gauche, c'est un kiosque simple situé au bord du ruisseau, le poète y venait souvent pêcher à la ligne. C'est devant cette porte qu'il a accueilli ses amis el après la rencontre leur dit " au revoir".
Il y a trois bâtiments sans étage dans la dernière cour'. Le bâtiment central porte le nom du grade officiel que Du Fu a obtenu. On l'appelle le Sanctuaire Gongbu ( autre nonr de Du Fu ).
Au centre de ce bâtiment s'élève la statue de Du Fu, à gauche celle de Huang Tingjie, un grand poète des Song du Nord et à sa droite celle de Lu You, un grand poète des Song du Sud. Ces trois poètes avaient respectivement établi leur demeure dans la province du Sichuan. Au soir de leur vie, ils ne l'ont jamais oubliée. Chacun nourrissant une noble ambition politique s'inquiétait toujours du sort de la nation et du peuple. A travers la meilleure poésie, ils chantaient le beau paysage, les us et coutumes et la rie rustique du Sichuan. Les Sichuanais ont érige ces sl.itues à leur mémoire.
Ce pavillon à toit de chaume a été construit en souvenir de l'ancienne chaumière.