La Grotte des Flûtes de Roseau

Située au nord-ouest de Guilin, cette grotte calcaire renferme de nombreuses stalactites et stalagmites mises en relief par des jeux de lumière. A l'entrée de la grotte poussent des roseaux, avec lesquels les gens du coin confectionnent des flûtes pour jouer des aires populaires, d'où son nom. On visite la grotte Ludiyan, comme l'exposition artis-tique d'un sculpteur : la nature. On dit que cette grotte est un « Palais artistique de la grande nature ».

Avec 200 m de long et 500 m d'allées intérieures, elle offre toutes sortes de spectacles féeriques, mis en valeur par des éclairages colorés, d'un palais de corail, d'émeraude, d'ambre et de marbre blanc. L'érosion a sculpté dans le calcaire de la grotte quantité de stalactites et de stalagmites, de colonnes, de rideaux et de fleurs en pierre lui confèrent une beauté magnifique. Dans la grotte, des stalactites et stalagmites de toutes les formes et de toutes les couleurs composent de curieux tableaux comme un monde fabuleux d'un conte : trésors, ivoires, satins, champs et collines vous sautent aux yeux sous l'effet de la lumière. Ici, une forêt avec ses arbres séculaires, ses buissons, ses lions, ses montagnes derrière lesquelles brille le soleil, là, d'une caverne circulaire descend une nappe blanche d'où jaillissent mille lumières, telle une cascade dévalant de la montagne. La partie centrale de la grotte a les dimen-sions d'une cathédrale et peut facilement abriter un millier de personnes à la fois, comme ce fut le cas pendant les alertes aériennes de la guerre anti-japonaise. Selon la légende, ici c'était le Palais de cristal du Roi Dragon JÈt/JCifa'^. Les colonnes de stalactites seraient les aiguilles magiques dont se servait le Dragon pour défendre son royaume des Ondes. Un jour, le Roi des Singes Hîftï (3J*f§S) voulut en faire des armes, mais se heurta au refus du Roi. Furieux, il saccagea le palais, mettant en déroute ses gardes : carpes, méduses et conques, ces conques, pétrifiées, sont toujours là, parmi les autres animaux. Une carpe de trois ou quatre mètres de long plonge à moitié dans l'eau après un saut en l'air, la queue frétillant encore au-dessus des flots.