Intériorité du Zen et Musique Chinoise

Le zen est une école du bouddhisme chinois. Sa doctrine a pour base des principes comme l'illumination de l'esprit, devenir un bouddha après l'illumination soudaine, la nature bouddhiste naturelle, et le soulagement. Le zen met en lumière l'intériorité et l'illumination soudaine, soutenant que ceux qui pratiquent le bouddhisme peuvent perfectionner leur moi et devenir des bouddhas en autant qu'ils éclairent leur esprit et leurs vues. Par conséquent, la caractéristique de la pensée musicale zen est la perception de la matière par l'esprit, et l'on croit que l'esprit est très important pour sentir la musique.

Intériorité du zen et Musique Chinoise

Bodhidharrrm et ses six successeurs dans la collection du Musée provincial du Uaoning montre le Bodhidharma, son second successeur Lumière divine, le troisième Sengcan, le quatrième Dao Shin, le cinquième Hongren et le sixième Huineng.

Le tonnerre du silence dans le zen signifie l'écoute des tonnerres du silence au moyen de la force mentale, et du silence par l'esprit. Le maitre zen Baiyin demandait aux bonzes bouddhistes d'écouter le son d'une main. D'après le zen, la nature est illimitée en profondeur et en largeur. Donc, quand une personne écoute attentivement, elle peut entrer dans le domaine spirituel au-delà des limites de la connaissance et de l'intérêt. La musique influencée par le zen poursuit le domaine zen car « tout est silence, seul le son des cloches peut être entendu. »

La musique zen et la musique confucéenne partagent plusieurs idées. Toutes deux ont comme principes le juste milieu, la paix, la simplicité dans l'élégance, et la grandeur. Le confucianisme prône la musique basée sur des rites, soutenant que la musique doit servir les rites et qu'elle est subordonnée à la politique. Les maitres zen aussi employaient la musique pour diffuser le bouddhisme. Le zen soutient que si quelqu'un appréhende la nature originelle, cette personne peut atteindre l'illumination. Cette attitude transcendante envers la vie convenait aux érudits de l'antiquité qui souffraient de revers de carrière et étaient déçus par la réalité.

Les anciens érudits qui recherchaient la tranquillité d'esprit et essayaient d'échapper à leurs fers afin de poursuivre la liberté d'esprit et la création, favorisèrent objectivement le développement de la musique traditionnelle, la libérèrent des contraintes de la valeur pratique et la centrèrent sur les pensées et les sentiments des créateurs. Par exemple, le guqin est l'instrument de musique traditionnel qui renferme le plus grand nombre de caractéristiques chinoises. Pendant longtemps, il fut considéré instrument d'autodéveloppement. Pendant l'exécution, son point focal était placé sur l'interprète centré sur soi.

Intériorité du zen et Musique Chinoise
Image du Roi du ciel de l'Est appelé « Chiguo » et dieu de la musique. Il tient un luth, et a pour tâche de transformer toute chair en esprit par la musique.

Le zen croit que les musiciens, au cours du processus de création, s'imaginent eux-mêmes comme des éléments de leurs œuvres, ou bien boivent abondamment pour amener leur esprit à errer librement dans le but de transposer leurs pensées subjectives et leurs sentiments dans l'objet afin d'atteindre la communication à double sens entre le sujet et l'objet. Le zen définit l'intériorité comme assimilation de l'objet par le soi. Dans l'assimilation de l'objet par le soi, ou la négligence de l'objet et du soi, le but final est l'atteinte d'un domaine libre de vulgarité. En bref, le zen fait ressortir le rôle de l'esprit, et la création musicale ne peut aller avec l'esprit. La théorie musicale zen a une assez grande influence sur l'esprit principal de la musique traditionnelle chinoise.

Le confucianisme, le taoïsme et le zen anciens avaient pour concept la nature, autrement dit l'harmonie entre l'homme et la nature, qui eut une profonde influence sur la culture musicale de la Chine. Selon cette perspective, la création musicale repose sur la communication mutuelle entre les objets et le soi, et sur l'échange entre l'esprit et les objets. Ce concept, par conséquent, est devenu le plus haut critère esthétique de la musique chinoise antique. Pour mieux goûter le charme de la musique nationale chinoise, il faut avoir une bonne compréhension et savoir apprécier les connotations de l'ancienne culture musicale chinoise.