Situé à 9 km à l'est de Xi'an, le site néolithique Banpo a été découvert en 1953 par hasard au cours des travaux de construction. Ce site occupe une superficie de 50 000 m2. De 1954 à 1957, 10 000 m2 ont été fouillés à 6 reprises. En 1958, le premier musée in situ de la Chine a été construit ici.
Le site Banpo couvre les ruines complètes et caractéristiques d'un village des clans matriarcaux. D'après des examens au carbone 14, le site Banpo remonte à plus de 6 000 ans environ. La situation du site à mi-pente d'une colline, lui donne son nom Banpo.
Le site Banpo appartient à la culture de Yangshao, l'une des cultures de la période des clans matriarcaux. Ce genre de vestiges se trouve essentiellement dans les bassins moyen et inférieur du fleuve Jaune. Le premier site de ce type a été trouvé en 1921 dans le village Yangshao, district de Mianchi, province du Henan, on explique ainsi son nom. La culture de Yangshao possède des poteries rouges peintes, on l'appelle aussi la { culture de la poterie peinte ) ou la (culture de la poterie rouge ).
Le site Banpo comprend 2 parties, l'exposition des objets exhumés et les vestiges protégés dans un grand hall. Nous visitons d'abord la première partie.
Voici la première salle d'exposition, des objets exposés ici ont été choisis parmi les 10 000 pièces déterrées.
Ce tableau nous présente 1' environnement naturel du village Banpo. Ce village se trouve sur le 2e gradin de la rive est de la rivière Charme. Il est entouré à l'est par le plateau du Cerf blanc, au sud par le mont Zhongnan, au nord par la plaine de la rivière Weihe et à l'ouest par la rivière Charme. 6000 ans auparavant, cet endroit possédait un climat doux et humide, l'environnement facilitait les activités de la population de Banpo pour l'approvisionnement en eau, la pêche, l'agriculture, la chasse et la fabrication des poteries.
Ce dessin nous montre la sphère des vestiges de Banpo et des zones fouillées. Ce grand fossé entoure le quartier risiden-tiel dont les zones jaunâtre représentent la surface fouillée. Le centre de fabrication des poteries se trouve au nord-est du fossé et la nécropole, au nord.
Cette exposition nous présente l'agriculture d'alors. Les hommes de Banpo abattaient les arbres pour pratiquer la culture sur brûlis. Ils utilisaient la hache et la pelle pour défricher la terre et semer ensuite. Des graines de millet et de légumes conservées dans des pots prouvent que les gens de l'époque cultivaient principalement le millet, les choux chinois et la moutarde. Quand le millet était mûr, ils utilisaient la faucille ou le couteau de pierre pour couper les épis. Voici des pierres à meule, on mettait une poignée de millet dans une pierre creuse, on frottait ensuite avec une barre de pierre pour séparer les grains de leurs balles. A cette époque, les hommes s'occupaient de la pêche et de la chasse, les femmes de l'agriculture, de la cueillette des fruits sauvages et des graines d'arbre, de la cuisine, des enfants, de la filature, du tissage et de la fabrication des poteries, toutes ces occupations expliquent pourquoi les femmes portaient la culotte dans les affaires des clans.
La chasse représentait une activité importante après l'agriculture. Elle était effectuée par les hommes. En plus de la viande, la chasse leur offrait la fourrure, des os, des cornes et de la graisse. 6000 ans auparavant, il y avait beaucoup d'animaux ici. Selon les os d'animaux exhumés, les daims étaient les principaux gibiers des hommes de Banpo. Ils utilisaient des flèches, des boules et des lances de pierre dans la chasse collective. S'ils ne pouvaient pas manger tous les animaux capturés, ils élevaient le reste dans un enclos. C'est de là que vient l'élevage des animaux. A cette époque, on élevait principalement des cochons et des chiens. Quant aux boeufs, moutons et poules, on était en train de les domestiquer.
A l'ouest du site Banpo, il y avait abondance d'eau et de poissons dans la rivière Chanhe. La pêche était une autre activité des hommes de Banpo. On a découvert sur le site des hameçons et des harpons finement ouvragés, les hameçons et les harpons de la fin de cette période possédaient déjà des crocs. Des motifs de filet sur des poteries et des cailloux utilisés pour lester les filet prouvent que les gens utilisaient déjà des filets de pêche, il y a 6000 ans. Des roues à filer en terre cuite et des navettes en os exhumées dans le site prouvent que les hommes de Banpo savaient déjà filer et tisser avec les fibres de puéraire et de chanvre ou les poils d'animaux. On faisait des nattes avec des roseaux et tressait des paniers avec des bambous ou de l'osier. Les 11 variétés d'empreinte de natte sur le fond des poteries reflètent le progrès dans la technique de vannerie.
La trace de sciage sur des pierres, des pelles et des haches en pierre polie, le chas d'un mm de diamètre, tout reflète un niveau assez élevé dans la fabrication des outils. L'enclume et le burin en pierre ainsi que des morceaux de perres à frapper exposés ici étaient tous utilisés dans la fabrication des outils.
L'agriculture, la chasse et la pêche ne pouvaient quand même pas répondre aux besoins de la vie des hommes de Banpo. Les femmes, les vieux et les enfants s'organisaient pour cueillir des fruits sauvages, des noisettes, des marrons, des graines de pin et de Celtis etc dans la forêt, déterrer de jeunes pousses de bambou ou des tubercules dans les champs, ou ramasser des escargots, des mulettes et des oeufs d'oiseaux au bord de la rivière en vue de calmer leur faim.
Cette amphore à fond pointu servait à puiser de l'eau. Sa conception est conforme au principe du centre de gravité. Quand on la pose dans l'eau, elle se penche automatiquement grâce à la poussée hydrostatique. En se remplissant d'eau, elle se redresse, car le centre de gravité se déplace vers le bas.
Le triangle équilatéral percé de 8 trous de chaque côté, le dessin circulaire à face humaine et le cercle hexagone de poterie, tout cela prouve que les hommes de Banpo avaient déjà des notions quantitatives et géométriques.
Tout en mangeant des aliments rôtis ou cuits dans l'eau, nos prédécesseurs de Banpo ont remarqué que les aliments pouvaient aussi être cuits à la vapeur. Ils ont fabriqué des marmites de poterie à vapeur munies d'une étuve. C'est la première utilisation de la vapeur actuellement connue dans l'histoire humaine.
Des haches de pierre percées, des harpons et des hameçon munis des crochets sont des outils avancés fabriqués par les hommes de Banpo dans la longue pratique des productions .
Nous sommes maintenant dans la 2e salle d'exposition. A cette époque, les hommes de Banpo fabriquaient des poteries à la main. La plupart des poteries étaient confectionnées par la superposition en rond des colombins. Les poteries se divisent en 2 catégories: poteries d'argile mêlée de graviers et poteries d'argile pure. La température de leur cuisson varie entre 900 °C et 1 000 °C.
La vaisselle des hommes de Banpo est fort variée, on peut voit des écuelles, des cuvettes, des bols, des tasses, etc. La plupart de ces objets sont en poteries d'argile rouge et fine, ils se caractérisent par leur solidité et leur face unie et luisante.
Les ustenciles de cuisine des hommes de Banpo sont en poteries d'argile mêlée de graviers, ce type de poteries sont réfractaires et peuvent transmettre régulièrement la chaleur.
Les récipients à eau des hommes de Banpo comprennent des amphores, des vases en forme de calebasse, des vases au col mince, etc, tous ces récipients pansus ont une petite ouverture pour éviter un rejaillissement d'eau et faciliter le transport, certains possèdent même un verseur.
De grands récipients comme les amphores, jarres, bassins et pots, sont utilisés pour conserver de l'eau ou des céréales.
On a découvert dans le site Banpo 113 signes gravés qui se regroupent en 22 catégories. Ces signes gravés étaient utilisés pour noter des événements, on peut les considérer donc comme l'embryon des idéogrammes chinois.
Les poteries peintes du site Banpo ont un niveau artistique assez élevé, les hommes de Banpo représentent des paysages , des oiseaux et des animaux dans leurs dessins. Le motif de la face humaine avec 2 poissons des 2 côtés de la bouche et les motifs de poissons stylisés sont des chefs-d'oeuvre représentatifs. Toutes palpitantes de vie, ces oeuvres sont riches en signifigation et en imagination.
Les poteries peintes du site Banpo possèdent les cachets artistiques suivants: l'angencement artistique des espaces et un grand effet décoratif. Les motifs de poissons triangulaires et stylisés sont représentatifs d'une telle loi du développement artistique : ils vont du concret à l'abstraction, du style réaliste au style à grands traits.
Parmi les objets sculpturaux et décoratifs du site Banpo, les têtes humaines, les têtes d'oiseaux et les têtes d'animaux de ronde bosse sont ravissantes, simples et élégantes; l'instrument à vent de poterie ovoïde permet de jouer de la musique; des épingles à cheveux, des boucles d'oreille, des ornements fixés aux reins et des cercles de poterie, tous ces objets décoratifs montrent le sens esthétique primitif des hommes de Banpo.
Maintenant, nous allons visiter les vestiges du village Banpo protégés dans un grand hall.
1)On conserve ici les vestiges d'un village six fois millénaire. ( Titre sur le mur-écran du hall ) Maison circulaire au ras du sol
Voici les ruines d'une maison circulaire. Le fond du mur est relativement bien conservé. Il y a un seuil et un passage d'entrée à l'intérieur de la maison.
Le passage d'entrée comprenait des parois. La surface habitée traitée est unie et lisse. Le foyer concave et rectangulaire se trouve au milieu. Dans les 2 trous de pilier au nord du foyer, on voyait encore des veines du pilier de bois lors des fouilles.
2) Maison carrée semi-souterraine
Voici les vestiges le mieux conservés d'une maison carrée. La base de la maison est une fosse carrée de 70 cm de profond et les parois de la fosse servent de murs. Les auvents de la toiture pyramidale couvraient les bords de la fosse. Des trous de pilier des 2 côtés de la rampe d'entrée prouvent qu'il y avait un abri dessus.
3) Le village
6800 ans auparavant, les hommes de Banpo vivaient déjà sur la terre ici. Ils péchaient et chassaient.
Ils cueillaient des fruits sauvages et des graines d'arbre et cultivaient la terre.
Ils fabriquaient des outils en pierre ou en os. Avec de l'argile, des arbres, de l'osier et de la paille, ils ont construit ce village bien agencé.
4)Des jarres et des pots utilisés comme cercueils d'enfant
On utilisait des jarres et des pots de poterie comme cercueils d'enfant dans l'enterrement, ces jarres et pots étaient couverts d'une écuelle ou d'une cuvette.
Si ce cercueil est composé de deux jarres rejointes, ce serait parce que le cadavre était trop grand. Les parties cassées des jarres sont couvertes des fragments d'écuelle.
5)La fosse des enfants enterrés à la légère et l'enterrement d'un adulte à la renverse, les membres droits.
Ce sont deux fosses voisines. Dans celle du sud, il y a trois crânes d'enfants orientés à l'est, leurs squelettes en désordre prouvent qu'il s'agit d'une réinhumation. Parmi les enterrements actuellement connus sur le site Banpo, la réinhumation des enfants représente un enterrement original.
Dans la fosse du nord, c'est un adulte enterré à la renverse, les membres droits. A cause d'un dérangement postérieur, on ne voit plus le crâne.
6)Une tombe à deux terrasses
Dans cette tombe, on a aménagé spécialement deux terrasses. C'est une nouvelle découverte dans le site Banpo. Dans la terre de remblai, les gens d'alors auraient mis volontairement des blocs de terre durs.
7)Une note dans I' ( Encyclopédie syncrétiste compilée par Lu Buwei»
Le sacrifice à la terre après une bonne récolte exprime les remerciements pour les mérites de Dieu terrestre, tandis que le sacrifice à la terre après une mauvaise récolte prie Dieu pour éliminer la calamité.
8)《Mémoires sur les Rites • Procédés de sacrifice 》
Enflammer du bois sur une terrasse circulaire, c'est le sacrifice au ciel, alors qu'enterrer des objets, c'est le sacrifice à la terre.
9)La colonne de pierre, les petits pots de poterie et le sacrifice
Au cours des fouilles en 2005, les archéologues ont découvert une colonne de pierre enterrée toute droite. Haute de 80 cm, cette colonne laisse voir nettement des traces de taille. Autour de la colonne, on voit quatre surfaces circulaires endurcies et rougies par le feu. Ce seraient des traces de feu laissées par nos ancêtres. Enflammer du bois serait-il le sacrifice au ciel en signe de remerciement pour le soleil et la pluie?
Au nord de la colonne, on a découvert cinq groupes de petits pots remplis de céréales et pourvus d'un couvercle ou d'une écuelle. Enterrer des fruits du travail serait-il le sacrifice à la terre pour une meilleure récolte et la paix?
Cette colonne et ces petits pots se trouvent sur la place centrale du village, ce serait l'endroit où nos prédécesseurs organisaient des réunions, des sacrifices ou d'autres grandes activités. Parmi les fouilles archéologiques dans les sites culturels du Shaanxi de la même période, ce vestige de sacrifice représente une nouvelle découverte. Il permet d'approfondir la connaissance et les études sur la société primitive six fois millénaire.
Depuis la période néolithique, la coutume des sacrifices au ciel et à la terre s'est développée dans le village Banpo, elle était aussi pratiquée dans les autres endroits de notre pays.
10)Des vestiges de sacrifice de la période néolithique dans notre pays La fosse d'un chien dans les vestiges du village Baijiacun à Lingtong dans la province du Shaanxi
Les vestiges du village Baijiacun à Lingtong remontent à plus de 7000 ans, on y enterrait un chien ligoté pour faire un sacrifice.
11)Les fosses des chiens dans les vestiges du village Jiahu à Wuyang, dans la province du Henan
Les vestiges du village Jiahu à Wuyang sont sept ou huit fois millénaire, des fosses des chiens retrouvées autour des maisons ou dans le cimetière seraient des vestiges de sacrifice.
12)Le site de Dongshanzui à Kazuo dans la province du Liaoning
L'ancienneté du site de Dongshanzui à Kazuo varie entre 5000 et 4000 ans. C'est une grande terrasse de sacrifice assez ancienne actuellement connue. Cette terrasse de pierre se divise en une partie centrale, deux parties latérales et une partie de derrière. On a retrouvé sur la terrasse des monticules de pierres et des statues humaines cassées, en poterie. Au sud de la terrasse, un squelette intact déterré serait relatif à la construction de la terrasse.
13)La terrasse de sacrifice Yaoshan à Yuhang dans la province du Zhejiang
L'encienneté de la terrasse de sacrifice Yaoshan à Yuhang varie entre 5000 et 4000 ans. Cette triple terrasse de 400 m2 a été aménagée respectivement avec de la terre rouge, grise et jaune-brun. Au sud de la terrasse, des tombes ont été disposées en deux colonnes. Parmi les objets funéraires exhumés de ces tombeaux, ce sont les articles de jade qui sont les plus nombreux.
14) Les strates
Sur un lieu d'habitation ou de séjour , des strates appa missent au dessus du sol brut. Ces strates résultent des restes des activités et de la vie humaines. Si elles ne sont pas dérangées, les strates postérieures se superposent toujours sur les antérieures. Selon cette règle, les archéologues fouillent une strate après l'autre. Des trouvailles sur les différentes strates permettent de reconstituer l'histoire du site.
Les strates du site Banpo nous dévoilent les restes de la vie humaine des quatre étapes.
15)Les petits fossés
Ces deux petits fossés bien aménagés se trouvent dans le quartier résidentiel. Actuellement, on ne sait pas encore leur usage, il faudrait des études approfondies sur davantage de trouvailles pour le préciser.
16)Un silo de forme trapézoïdale
Parmis plus de 200 silos découverts, beaucoup sont de forme trapézoïdale. La plupart des silos sont répartis autour des maisons et on les trouve rarement à l'intérieur, cela prouve que les matériaux de vie et de production du clan étaient publics.
Voici un silo de forme trapézoïdale bien conservé.
17)Vestiges d'une maison circulaire au ras du sol
Ces vestiges montrent la construction d'une maison sur ce lieu, à trois reprises au moins. Les trous de pilier bien conservés sur la base d'un mur circulaire sont les restes de la première construction.
18)Maison carrée semi-souterraine
Au moment des fouilles, cette maison gardait encore l'état de sa destruction par le feu.
La première couche des restes de la maison laissait voir 20 chevrons carbonisés tombés des quatre côtés vers le centre, cela montre que les 4 arêtes du toit se réuniraient au sommet central.
A l'intérieur de la maison, une surélévation de 10 cm de haut tiendrait lieu de lit en terre , l'embryon du Kang, lit chaufant utilisé dans le Nord de la Chine.
19)Echantillon d'un trou de pilier en argile
Pour aménager un trou de pilier, les hommes de Banpo procédaient ainsi: mettre une couche de terre dure et gluante au fond du trou, ajouter des fragments de poterie ou des cailloux et damer ensuite (poser parfois le fond d'une poterie comme base de pilier), enfoncer le pilier, combler avec de la terre gluante autour du pilier et damer une couche après l'autre.
Lors des fouilles, ces trous de pilier gardent encore un cercle d'argile jaunâtre et extrêmement dur.
20)Peinture pour montrer le processus de l'aménagement d'un trou de pilier
Creuser un trou deux fois plus grand que le pilier.
Mettre une couche de terre dure et gluante, noir-brun ou rouge-brun, au fond du trou.
Ajouter des fragments de poterie, des cailloux ou poser le fond d'une poterie comme base de pilier et damer ensuite.
Tailler le fond du pilier en forme épointée avec une hache de pierre.
Enfoncer le pilier dans le trou, combler avec de l'argile jaunâtre autour du pilier et damer une couche après l'autre jusqu'au niveau du sol habité.
Voici un cercle d'argile jaunâtre et extrêmement dur après les fouilles.
Cette peinture nous montre le cercle jaunâtre en argile damée en bordure d'un trou de pilier.
21)Echantillon d'un foyer
Après une longue période d'utilisation, ce foyer a été fortement durci par le feu. Quand on le touche, on sent sa dureté et sa face bien polie, alors que quand on le frappe, on entend un son distinct. Ce foyer peut être considéré comme la cristallisation de la vie et du travail de nos prédécesseurs, il est aussi un objet précieux pour les recherches archéologiques.
22)La construction
Malgré leur vie sédentaire dans la plaine, il était difficile aux gens d'alors d'oublier les cavernes habitées par leurs ancêtres à l'époque paléolithique.
Les maisons semi-souterraines construites par les hommes de Banpo laissent voir encore une forte influence de l'habitation dans des cavernes.
Ils ont construit également des maisons au ras du sol. La structure de leurs maisons avait une carcasse de bois recouverte de torchis. La surface de terre cuite au feu était à la fois solide et hydrofuge.
23) Maison circulaire semi-souterraine de Banpo
Le sol de cette maison circulaire est légèrement concave. Des planches de 60 cm de haut ont été étroitement plantées autour de cette concavité. Ces planches ont été ensuite enduites d'une couche de torchis à l'intérieur comme à l'extérieur en quise de mur. Un foyer en forme de calebasse couchée et coupée à moitié se trouve à l'intérieur de la maison.
24) Le vestige d'un four à poteries La fabrication des poteries
Des mains agiles confectionnent adroitement des objets de toutes sortes avec de l'argile. Pour la fabrication de belles poteries solides, les hommes de Banpo sont déjà très expérimentés.
25) Les procédés du colombin
Les hommes de Banpo ont deux procédés pour confectionner des objets bruts: quand il s'agit d'un petit objet à paroi mince, on superpose de façon circulaire un colombin fin, et si on veut façonner un grand objet à paroi épaisse, on superpose en double, voire plus, le colombin.
26) Maison rectangulaire au ras du sol
Les 12 piliers de cette maison étaient bien disposés en 3 files sur la fondation. On présume par là que son toit ressemblerait au toit à 2 pentes d'aujourd'hui. Des planches ont été étroitement plantées entre les piliers qui soutenaient le mur. Après avoir attaché ces piliers et ces planches ensemble, on a enduit une couche de torchis sur les deux côtés pour terminer la construction de ce mur.
Pour l'aménagement du sol de la maison, on pose d'abord une couche de planche, on enduit ensuite une couche de torchis et on cuit enfin ce torchis par le feu pour avoir un sol dur et lisse.
27) Des cercueils d'enfant en jarre ou en pot de poterie
Sur le site de Banpo, on a découvert en tout 82 cercueils d'enfant en jarre ou en pot de poterie. Un cercueil de ce genre abrite un cadavre d'enfant en général. La plupart des cercueils de ce genre sont enterrés près des maisons, certains sont groupés, d'autres disséminés dans tous les coins du quartier résidentiel.
La cuvette ou l'écuelle utilisée comme couvercle de cercueil est souvent percée d'un trou. Certaines cuvettes sont ornées à l'intérieur d'un cerf ou d' un masque humain avec deux poissons des deux côtés de la bouche. On voit aussi des écuelles qui portent en bordure des signes gravés.
28) Le grand fossé autour du village
Le grand fossé autour du village était utilisé comme une ortification à cette époque. Ce grand fossé du village Banpo a une largeur de 6 à 8 m en haut et de 1 à 3 m en bas. Sa profondeur varie entre 5 et 6 m. Sa bordure intérieure était 1 m plus haute que celle de l'extérieur. Des sondages nous précisent que ce grand fossé a une longueur de 500 m. Selon des calculs, la construction d'un tel fossé nécessiterait un creusement de 100 000 m3 de terre.
29) L'enterrement
On a découvert 174 tombeaux d'adulte dans la nécropole. Ils ont été aménagés soit en groupes, soit en files ou en rangées, on dirait ( des clans qui vivent sous la terre.}
En général, les têtes des morts étaient orientées à l'ouest, on enterrait des objets funéraires et on organisait des funérailles spéciales pour eux.
Malgré la séparation entre les vivants et les morts, on n'a jamais cessé d'entretenir des échanges spirituels et sentie mentaux entre les hommes et le monde inconnu.
30) Enterrement d'une personne à la renverse, les membres droits
Dans la plupart des tombes, on a enterré une personne avec 5 ou 6 objets funéraires. Le défunt a été couché sur le dos, les membres droits, comme s'il était en train de dormir. Ces tombeaux sont, en général, dépourvus de cercueil.
31) Enterrement à plat ventre
On a découvert 15 enterrements à plat ventre dans la nécropole. La différence est que toutes ces tombes sont dépourvues d'objets funéraires. De plus, certaines têtes sont tournées au sud ou au nord.
32) Enterrement à la légère
Une poignée de morts ont été enterrés à la légère dans des silos abandonnés, il s'agirait des morts anormaux. Les archéologues désignent ce phénomène par le terme de l'enterrement à la légère.
33) Enterrement aux membres plies
Dans des silos abandonnés, quelques morts ont été enterrés, les membres plies. il s'agirait aussi des morts anormaux.
34) La réinhumation
Un certain temps après la mort, on a procédé à une réinhumation. Des études sur les fouilles archéologiques et la science nationale nous apprennent qu'il s'agirait d'une prise en considération du défunt.
35) Enterrement commun (Enterrement à 2 ou à 4 personnes)
On a découvert deux tombes communes, c'est celle de quatre jeunes femmes et celle de deux adultes masculins.
Jusqu'à présent, on n'a pas trouvé de tombe conjugale, cela prouve qu'il n'existait pas encore de relations entre époux comme aujourd'hui.
36) Enterrement d'un doigt ou d'un membre coupé comme objet funéraire
Dans certains tombeaux, on a remarqué des défunts ayant un doigt ou un membre coupé. Leur doigt ou membre a été utilisé comme objet funéraire pour eux mêmes ou pour autrui. On ne sait pas encore la signification de ce phénomène. De telle coutume existe aussi dans d'autres régions, par exemple, dans un clan indien, on considère le doigt coupé comme un remerciement pour un ami ou comme une offrande dans un sacrifice.
37) Les clans matriarcaux et leur union avec un conjoint dans l'autre clan
Sous le régime des clans matriarcaux, on pratiquait strictement l'union avec un conjoint dans l'autre clan. Pendant la journée, les gens vivaient et travaillaient dans leur clan. Mais quand le soleil se couchait, les hommes sortaient de chez eux pour passer la nuit dans le clan de leur conjointe. Ces relations conjointes étaient instables, elles se maintenaient pendant quelques mois ou quelques années.
Les enfants restaient avec leur mère et ils étaient élevés par leur clan matriarcal. A cette époque, comme il n'exstait pas de relations économiques entre les conjoints, les enfants et leur père, on n'avait pas besoin non plus de reconnaître les liens entre le père et ses enfants. C'est une époque ancienne où les gens ignoraient leur père.
38) Silo où on a conservé du millet
Ce silo de forme trapésoïdale est enduit d'une couche d'argile fine à l'intérieur. L'usage du cercle légèrement concave au fond est inconnu. Le diamètre du fond est de 1,68 m. Lors des fouilles, on a découvert 18 cm de millet pourri dans ce silo.
39) Tombeau d'une fillette
Une fillette de 3 ou 4 ans a été enterrée ici. Lors de son enterrement, elle portait des pendentifs d'oreille en jade, des boules de pierre enfilées autour des reins. Parmi les six poteries funéraires, une écuelle est remplie de millet. Dans le site Banpo, c'est la seule tombe dotée d'un cercueil de bois.
Le tombeau particulier de cette fillette serait relatif à une croyance primitive de cette époque.
40) Tableau de reconstitution du village Banpo
Voici le tableau de reconstitution du village Banpo. Le centre de fabrication des poteries se trouve à l'est et la nécropole au nord. Le quartier résidentiel est à l'intérieur du fossé. La grande maison de 160 m2 au centre du village serait la salle de réunion. Devant, c'est la place centrale. Les portes des autres maisons sont orientées toutes vers là place centrale, cela reflète le principe organisationnel d'une union tournée vers le centre. Plus de 200 silos utilisés comme entrepôts sont répartis autour des maisons.
41) Deux foyers communiqués
Voici deux foyers communiqués. Les deux foyers de forme différente sont liés en bas par un passage de feu. La partie supérieure de ces deux foyers n'existe plus.
En général, ces foyers étaient souvent installés à l'intérieur d'une grande salle. On les aurair utilisé pour préparer les aliments lors d'une grande fête ou d'un sacrifice.