L'Echarpe et le Guobei

Pixingdaiyue ou qixingpijian désigne l'écharpe de peau de mouton des femmes de la nation Naxi. Il est fabriqué avec une peau de mouton noir complète avec un liseré en drap noir large de six centimètres. Sur les épaules sont brodés deux plats ronds qui signifient la lune et le soleil, au-dessous, sept petits plats ronds dans un rang signifiant des étoiles. L'écharpe est fixée devant la poitrine avec des rubans larges blancs.

A part les femmes de la nation Naxi, d'autres nations ont aussi leurs propres écharpes. Pour la nation Yi dans l'ouest du Yunan, les femmes portent un vêtement original, le guobei, sa fonction ressemble à celle de pixingdaiyue: lorsqu'on grimpe la montagne en portant sur le dos un panier lourd, le guobei peut protéger les reins d'être blessés par le panier; même si on ne porte rien sur le dos, le guobei peut réchauffer les reins; lorsqu'on travaille à l'extérieur, on peut l'utiliser comme un coussin. Le guobei de la nation Yi est différent de l'écharpe de la nation Naxi dans l'aspect de la mesure. Le guobei est plus petit, il n'est pas fait avec une peau de mouton complète, mais seulement une pièce ronde de feutre fourré de mouton. Sur le guobei sont attachés deux rubans longs de deux mètres chacun, les rubans se croisent devant la poitrine, laissant le guobei sur le dos qui couvre les reins et les fesses. Selon le style et la manière de fabrication, il y a deux sortes de guobei: l'un est traditionnel, on brode sur le feutre blanc fourré de mouton des dessins sous forme de tambour rond et de rectangle, dans la couleur noire, avec un peu de rouge ou jaune; l'autre est enveloppé par l'étoffe noire et on y brode des dessins gracieux. Le guobei qu'on porte sur soi peut rappeler les vêtements de la même couleur, c'est une caractéristique des vêtements féminins de la nation Yi.

L'objet matériel d'un yunjian avec de la broderie colorée de la Dynastie Qing.

Il y a une belle histoire sur les ornements du guobei. Longtemps avant, on faisait la guerre, quelques filles de la nation Yi, poursuivies par des soldats, se sont cachées dans une grotte, elles étaient saisies de peur, et quelques araignées sont apparues et ont tissé des toiles à l'entrée de la grotte, les soldats, voyant les toiles à l'entrée, ont cru qu'il n'y avait personne qui était entré dans la grotte et se sont en allés. Echappés aux dangers, les filles, pour remercier la grâce des araignées, ont brodé les araignées sur le feutre. Il y a encore une autre interprétation du dessin, les deux dessins ronds sont deux grands yeux ouverts, porter le guobei, c'est de porter deux yeux ouverts sur le dos qui feraient peur aux démons et les chasseraient.

Les femmes de la nation Menba qui habitent à Menyu et à Muotuo du Tibet ont coutume de porter une peau complète de bœuf ou de chèvre. Les filles portent généralement la peau de mouton avec la queue et les quatre jambes, après être devenues adultes, elles portent la peau de bœuf ou de chèvre. Même pour le mariage, la nouvelle mariée doit porter la peau de chèvre. Selon les légendes, dans la Dynastie Tang, lorsque la princesse Wencheng allait au Tibet, elle portait une peau animale pour chasser les mauvais esprits, quand elle est passée par Menyu, elle l'a offerte aux femmes de Menba. C'est une histoire de la communication et de l'amitié entre les nations. La peau de chèvre ou de bœuf qu'on porte sur le dos possèdent deux fonctions: premièrement, le climat à Menyu est froid et humide, la peau peut réchauffer le corps, résister au vent, à la pluie et à l'humidité; deuxièmement, dans la région, les sommets sont escarpés, les routes étroites, et on prend souvent les choses sur le dos, et la peau animale peut protéger les reins, comme le pixingdaiyue de la nation Naxi et le guobei de la nation Yi.

Les personnes de la nation Yi dans le Sichuan et le Yunnan portent tous le chaerwa. Le chaerwa est grand, ressemble à une écharpe bien large, tricoté par du chanvre et de la laine. On peut l'utiliser comme le vêtement dans le jour, l'imperméable sous la pluie, et la couverture dans la nuit. Les personnes âgées portent généralement le chaerwa noir ou bleu, tandis que les jeunes préfèrent les couleurs vives comme rouge, jaune, verte, orange, rose. Comme il est attaché au cou, ouvert sur le devant, avec de la frange sur le bas, les hommes qui en portent sont beaux et forts, si on ajoute le nœud de héros à la tête, on deviendrait encore noble et généreux. Les femmes qui portent le chaerwa coloré, des mouchoirs et deux petites nattes croisées à la tête sont jolies, sages et coquines.

L'écharpe avec des broderies traditionnelle

Le gilet fourré de mouton de la nation Qiang est ouvert sur le devant sans bouton, il n'est pas l'écharpe, mais les modèles sont semblables. Le gilet fourré de mouton est le vêtement particulier de la nation Qiang, les personnes de tout sexe, de tout âge, même les bébés, portent le gilet en cuir. Sur la bordure, on coud des dessins avec des fils, la fourrure se voit à l'extérieur sur la bordure, y compris les épaules, le pan de devant, le pan en bas. Les personnes de Qiang l'appellent piguagua. On le porte aussi comme imperméable, comme le chaerwa de la nation Yi. La nation Qiang fabrique aussi le gilet muzi fait avec de la laine brun noir, long d'un mètre cinquante, comme le gilet en cuir, il peut résister au froid, à la pluie, on peut même le prendre comme coussin ou couverture. Quand on prend des choses lourdes sur le dos, il peut protéger les épaules et le dos.

C'est en portant la couverture en toile de chanvre de la nation Dulong qu'on devient le plus élégant, le plus gracieux, le plus robuste. Les personnes de la nation Dulong l'appellent yueduo, mais d'autres nations l'appellent la couverture dulong. Comme toutes les personnes de la nation Dulong portent cette couverture, elle devient le vêtement le plus particulier. Au premier coup d'oeil, les façons de porter la couverture Dulong sont pareilles, c'est de le poser sur l'épaule droite, laissant l'autre épaule en air. Mais en fait, il y a encore d'autres règles. Les hommes posent la couverture inclinée sur le dos, et de l'aisselle gauche à l'épaule droite, on l'attache avec un nœud devant la poitrine. Les femmes portent deux couvertures carrées, posées incliné des épaules aux genoux, avec une ficelle qui l'attache aux reins. Comme la couverture Dulong est jolie et simple, les personnes des autres nations en achètent aussi pour porter. Mais il semble que par rapport aux personnes de la nation Dulong, il manque le goût primitif pour les personnes des autres nations qui portent la couverture dulong. Toutes les personnes de la nation Dulong laissent les cheveux libres, avec la frange au front, les cheveux du derrière posent sur le dos, couvrant la partie inférieure des oreilles, ils portent des boucles d'oreilles grandes et rondes, ou du bambou dans les trous d'oreilles. Avant, les femmes de Dulong portaient des tatouages sur le visage, de plus, on y mettait une sorte de liquide noire.

Les vêtements qu'on porte sur l'épaule sont essentiellement transformés par des articles pour le travail manuel, donc, ils sont à la fois décoratifs et pragmatiques. Par rapport à d'autres vêtements, ils semblent plus confortables, plus primitifs, plus simples, ce qui manque aux vêtements modernes.