Les Mille Faces du Costume de la Dynastie Tang

En ce qui concerne le développement culturel et économique de la société féodale, la Dynastie Tang était sans aucun doute un apogée de l'histoire du développement de la civilisation humaine. Le gouvernement de la Dynastie Tang a exercé des politiques d'ouverture envers les pays étrangers, il permettait aux étrangers de faire du commerce ou des études en Chine, il leur permettait même de participer aux examens pour sélectionner les fonctionnaires et d'occuper certaines fonctions. On admirait et acceptait la culture, l'art, la religion étrangers, ce qui faisait de Chang'an, la capitale d'alors, un centre de communication des cultures chinoise et étrangère. Ce qu'il faut bien mentionner, c'est que les femmes de la Dynastie Tang n'avaient pas à observer strictement le code du costume traditionnel, elles pouvaient porter des vêtements qui exposeraient les bras, les jambes ou des vêtements des pays étrangers, elles avaient le droit de choisir leurs époux et de divorcer. L'abondance matérielle et l'atmosphère sociale relaxe ont donné une opportunité sans précédent à la culture de la Dynastie Tang de se développer, comprenant la poésie, la peinture, la musique, la danse. L'industrie textile qui avait déjà pris une base forte dans la Dynastie Sui s'est beaucoup développée dans la Dynastie Tang, les techniques de bobine de fil et de teinture, la variété des matériels de vêtements, la production et la qualité ont atteint un niveau sans précédent. Ses modèles bien variés était la mode estimée par le monde d'alors.

Ce qui était le plus remarquable parmi les vêtements de la Dynastie Tang, c'était le costume féminin avec des chignons, des ornements et des maquillages variés. Les femmes de Tang portaient des ensembles de vêtements, chaque ensemble de vêtement était une image originale. Selon le contexte social, les femmes de Tang ont montré entièrement la beauté de l'art du costume. Les vêtements féminins de Tang peuvent être classés en trois catégories: le costume Hu importé par la Route de la Soie; le costume ruqun qui était un type traditionnel dans le centre de la Chine; le complet qui a brisé le code de la politesse du Confucianisme.

Parlons d'abord du costume ruqun qui était composé d'une veste courte et une robe pour la partie supérieure et une jupe pour la partie inférieure. Tel modèle n'était pas créé à cette époque-là, mais les femmes de Tang l'ont transformé en beaucoup d'autres modèles. Par exemple, alternativement étaient en vogue le col rond, le col carré, le col incliné, le col droit, et le col bas qui exposait une partie de la poitrine, ceci ne s'est jamais vu dans les dynasties précédentes. Au début, ce modèle était porté par les femmes du palais impérial, mais il est très vite devenu populaire parmi les femmes aristocratiques, ce qui montrait que l'esprit des personnes de Tang était bien ouvert. Les classiques du Confucianisme stipulaient clairement qu'il fallait couvrir le corps entier avec des vêtements, surtout pour les femmes. Les vêtements féminins de Tang dont les cols étaient bien bas pour exposer une partie de la poitrine ne se sont jamais vus dans d'autres dynasties chinoises.

Les Mille Faces du Costume de la Dynastie Tang, Les Vêtements Chinois
Un dessin du style Hu des femmes de la Dynastie Tang. (dessiné par Gao Chunming)

Zhang Xuan, Zhou Fang, deux peintres des femmes de la Dynastie Tang, dessinaient souvent de belles grosses femmes du palais impérial. Dans le dessin Femme avec une fleur dans ses cheveux de Zhou Fang, la beauté ne portait qu'une robe en soie qui couvrait à peine la poitrine. Le style réaliste du peintre a bien décrit le matériel du vêtement fin et transparent de la Dynastie Tang ainsi que l'épaule et les bras souples du personnage dans le dessin.

Sous la Dynastie Tang, on aimait être opulent et resplendissant. Pour les fleurs, on aimait les roses le plus; être gros était la beauté, donc, l'image des hommes qu'on ne distinguait plus les épaules et celle des femmes qu'on ne distinguait plus le cou était recherché par le peuple; même pour les chevaux, il fallait que la tête soit petite, le cou gros, la fesse grande. Dans les peintures de la Dynastie Tang, nous pouvons voir que pour montrer leurs formes opulentes, les femmes changeaient intentionnellement les modèles de leurs vêtements. Il est donc apparu un style dont la ceinture était élevée jusqu'aux aisselles, et on ne voyait plus la taille de la femme, mais qu'une silhouette ronde.

Il existait beaucoup de poésies très connues qui décrivent les robes de Tang, ses styles et ses couleurs. Selon les poésies, nous pouvons voir que les couleurs des robes étaient bien variées, on pouvait choisir ce qu'on voulait sans restriction du gouvernement. Il y avait des couleurs comme rouge foncé, jaune abricot, violet foncé, vert lune, vert herbe, jaune curcuma etc. C'était la robe rouge grenade qui était en vogue pour le plus longtemps. Il y avait des descriptions de la robe rouge grenade dans les poésies de Li Bai, Du Fu et Bai Juyi. Chanson de mai à Yanjing a décrit la vogue de la robe rouge grenade, lorsque les fleurs de grenades fleurissaient, toutes les familles en achetaient pour teindre les robes des filles. Quel spectacle magnifique! La robe yujin (curcuma) était teinte par la couleur d'une plante, ce n'était pas la tulipe, mais une plante de curcuma. Son jus sent bon et peut teindre l'étoffe. Au milieu de la Dynastie Tang, une princesse possédait une robe qui était faite avec les plumes de cent d'oiseaux, on l'appelait robe de cent oiseaux, c'était une oeuvre très connue dans l'histoire de la broderie chinoise. La couleur de la robe changeait avec le temps et la position, on pourrait même y voir la forme des oiseaux.

Le costume féminin le ruqun ne s'est pas composé seulement d'une veste et une robe, il y avait encore d'autres modèles, par exemple, banbi, un vêtement avec les manches courtes, de nos jours, tout le monde en porte en été, mais les femmes de Tang en portaient souvent à l'extérieur d'une robe avec les manches longues, son fonctionnement ressemblait à celui d'un gilet. On l'appelait banbi, car sa longueur est une moitié de celle d'un bras.

Les femmes de Tang aimaient porter le pizi, ou le pibo sur les deux bras. La différence de ces deux ornements est que le pizi est large et court, on le portait souvent sur une épaule. On peut le voir clairement sur les mannequins féminins de la Dynastie Tang. On dit que la concubine impériale Yang Guifei a laissé une fois emporter son pizi par le vent qui est tombé sur le chapeau d'un fonctionnaire. On peut voir ainsi que le matériel du pizi était bien léger. Bien sûr, on ne peut pas exclure le pizi épais pour chasser le froid.

Le Pibo est ce qu'on appelle d'ordinaire le ruban, long, étroit, on l'enroule sur le corps, du derrière à l'avant, et ensuite le met sur l'avant-bras, avec les deux côtés tombant naturellement. La postérité dessine les déesses et les dames d'honneur en habit ancien sans jamais oublier le Pibo.

Pour les chaussures qui s'associaient au costume ruqun, il y avait des chaussures de brocart ou de brin, toutes étaient souples, fines et exquises. Ces ouvrages de peintures nous fournissent des documents vivants, on peut aussi voir des objets matériels dans les vestiges déterrés à Xinjiang.

Les femmes de Tang ne portaient pas de chapeau avec le ruqun. Parfois, elles portaient des ornements de fleurs, mais pour sortir, elles couvraient souvent leurs visages avec une voile. Ce chapeau de voile était en vogue au début de la Dynastie Tang, mais au milieu de cette dynastie, les femmes ne portaient plus de chapeaux, elles sortaient à cheval avec des chignons en plein air. Les modèles de coiffures étaient bien variés, ce qui présentait la somptuosité des femmes de Tang. Il y avait plus de 30 modèles de coiffures. La plupart des coiffures étaient nommées selon leurs formes, mais il y avait aussi celles qui étaient nommés selon les noms des nations. Les hommes d'aujourd'hui peuvent voir, dans certains dessins des dames d'honneur de la Dynastie Tang, les images des épingles à cheveux d'or, des ornements de jade, des fleurs de brocart qui ressemblent bien aux vraies fleurs; on peut aussi voir les objets matériels des bijoux en or ou en argent et des fleurs de brocart.

Le maquillage n'était pas inventé par les femmes de la Dynastie Tang, mais leurs maquillages étaient originaux, somptueux et variés. Pour maquiller, les femmes mettaient de la poudre sur le visage, du fard sur des joues, du rouge à lèvres, marquaient les sourcils, de plus, on dessinait sur le front ehuang (ou yahuang) sous forme d'un croissant jaune. On disait que c'était l'imitation du maquillage de la nation du Nord-ouest. Les styles de sourcils étaient divers aussi, on dit que l'Empereur Xuanzong a demandé une fois à un peintre de dessiner les sourcils. Les noms des modèles de sourcils étaient bien jolis: les canards mandarins, la petite montagne, trois sommets, la perle descendante, le croissant, etc. A part toutes sortes de modèles de sourcils, il y avait aussi le maquillage huadian pour le milieu d'entre les sourcils. Avec les rouges à lèvres, on formulait des formes de lèvres en vogue. D'ailleurs, on marquait deux petits points rouges ronds à un centimètre du coin de la bouche qu'on appelait yan. Depuis le milieu de la Dynastie Tang, le cadre de yan s'élargissait de plus en plus, jusqu'aux deux côtés des ailes de nez, avec des formes différentes comme l'argent, l'abricot, l'oiseau, la fleur, etc. Sur la peinture murale de la période des Cinq Dynasties dans les grottes à Dunhuang, on peut voir des images avec des yan sur le visage.

Ces maquillages n'étaient pas créés tous sous la Dynastie Tang, certains possédaient les légendes des dynasties dernières. Par exemple, huadian, il s'agissait de la princesse Shouyang de la Dynastie du Sud, un jour, lorsqu'elle se reposait dans son palais, le vent apporta une fleur du prunier qui se collait sur le front de la princesse, on ne pouvait pas la saisir ni la laver. Comme c'était très joli, un tel maquillage qu'on appelait le maquillage de Shouyang ou le maquillage de la fleur du prunier devenait très à la mode.

Un écrivain de la Dynastie Tang, Li Fuyan, a écrit dans son livre une histoire: un homme qui s'appelait Wei Gu est passé par la ville Song et est descendu dans un hôtel, voyant le vieillard qui décidait les mariages, il lui a demandé qui serait sa femme et a obtenu comme réponse la fille de la dame qui vendait des légumes, à l'âge de trois ans alors. Bien fâché, il a ordonné à son serviteur d'aller tuer la fille, ayant pitié pour la jeune fille, le serviteur a seulement piqué le milieu d'entre les sourcils de la jeune fille. Une dizaine d'années après, un prince a marié sa fille adoptée à Wei Gu, le soir, la nouvelle mariée a démaquillé, mais sans le huadian qui était au milieu d'entre ses sourcils. Après avoir lui demandé la raison, Wei Gu comprenait que c'était la fille qu'il voulait tuer autrefois. C'est une légende, mais on peut y voir tout de même que le maquillage sur le visage était très en vogue à cette époque-là.

Il y a une autre histoire sur xiehong (rouge décliné): dans la période de Trois Royaumes, l'Empereur Caopi (187-226) avait une servante avec le nom de Xue Yelai qu'il aimait bien. Un soir, lorsque l'empereur lisait, Xue Yelai qui est venue pour lui rendre des services a heurté le paravent de cristal, le sang coulait sur la tempe, après être guérie, elle gardait encore des cicatrices rouges sur le côté de son visage, néanmoins, l'empereur l'aimait comme avant. Par conséquent, les servantes du palais ont pris cela comme la mode, elles marquaient des cicatrices rouges sur le visage avec du fard; au début, on appelait cela le maquillage de nuage empourpré, et plus tard, xiehong.

Au moment où les femmes de Tang pensaient qu'il n'y avait plus de place sur le visage pour faire du maquillage, la mode de maquillage a été vite changée. Depuis le milieu de la Dynastie Tang, les femmes ne se mettaient plus de poudre, mais d'un fard noir aux lèvres. Ceci a été écrit dans un poème du grand poète Bai Juyi.

Par rapport au costume ruqun qui était très joli, porter un ensemble de vêtement d'homme était bien original. Le vêtement d'homme typique de Tang était de porter un futou (voile noire), une robe au col rond, une ceinture aux reins, des chaussures en cuir.

Dynastie du Sud, un jour, lorsqu'elle se reposait dans son palais, le vent apporta une fleur du prunier qui se collait sur le front de la princesse, on ne pouvait pas la saisir ni la laver. Comme c'était très joli, un tel maquillage qu'on appelait le maquillage de Shouyang ou le maquillage de la fleur du prunier devenait très à la mode.

Un écrivain de la Dynastie Tang, Li Fuyan, a écrit dans son livre une histoire: un homme qui s'appelait Wei Gu est passé par la ville Song et est descendu dans un hôtel, voyant le vieillard qui décidait les mariages, il lui a demandé qui serait sa femme et a obtenu comme réponse la fille de la dame qui vendait des légumes, à l'âge de trois ans alors. Bien fâché, il a ordonné à son serviteur d'aller tuer la fille, ayant pitié pour la jeune fille, le serviteur a seulement piqué le milieu d'entre les sourcils de la jeune fille. Une dizaine d'années après, un prince a marié sa fille adoptée à Wei Gu, le soir, la nouvelle mariée a démaquillé, mais sans le huadian qui était au milieu d'entre ses sourcils. Après avoir lui demandé la raison, Wei Gu comprenait que c'était la fille qu'il voulait tuer autrefois. C'est une légende, mais on peut y voir tout de même que le maquillage sur le visage était très en vogue à cette époque-là.

Les Mille Faces du Costume de la Dynastie Tang, Les Vêtements Chinois

Le vêtement principal pour homme de la Dynastie Tang était une robe longue au col rond. Les robes étaient portées très souvent, par l'empereur, aussi par les fonctionnaires, pour les cérémonies, les banquets et même pour la présentation devant l'empereur, (une partie du dessin les Hommes de la Dynastie Tang vont à cheval, offert par Hua Mei))

Il y a une autre histoire sur xiehong (rouge décliné): dans la période de Trois Royaumes, l'Empereur Caopi (187-226) avait une servante avec le nom de Xue Yelai qu'il aimait bien. Un soir, lorsque l'empereur lisait, Xue Yelai qui est venue pour lui rendre des services a heurté le paravent de cristal, le sang coulait sur la tempe, après être guérie, elle gardait encore des cicatrices rouges sur le côté de son visage, néanmoins, l'empereur l'aimait comme avant. Par conséquent, les servantes du palais ont pris cela comme la mode, elles marquaient des cicatrices rouges sur le visage avec du fard; au début, on appelait cela le maquillage de nuage empourpré, et plus tard, xiehong.

Au moment où les femmes de Tang pensaient qu'il n'y avait plus de place sur le visage pour faire du maquillage, la mode de maquillage a été vite changée. Depuis le milieu de la Dynastie Tang, les femmes ne se mettaient plus de poudre, mais d'un fard noir aux lèvres. Ceci a été écrit dans un poème du grand poète Bai Juyi.

Par rapport au costume ruqun qui était très joli, porter un ensemble de vêtement d'homme était bien original. Le vêtement d'homme typique de Tang était de porter un futou (voile noire), une robe au col rond, une ceinture aux reins, des chaussures en cuir.

L'homme avec cet habit paraîtrait beau, compétent et gracieux; et la femme avec cet habit élégante, malicieuse et aimable. Bien que les classiques du Confucianisme interdisent le partage des vêtements entre hommes et femmes, les images des femmes de la Dynastie Tang portant des vêtements d'homme paraissaient souvent sur des dessins et des peintures murales; dans certains livres même, on a décrit les femmes de Tang, nobles ou non, rester à la maison ou sortir, portant toujours des vêtements d'homme comme chaussures en cuir, robes longues, chapeaux, etc. On peut voir ci-dessus que la société de la Dynastie Tang était bien ouverte et n'exerçait pas beaucoup de restrictions sur les femmes.

Tel est l'extravagance des vêtements de Tang. Les hommes d'aujourd'hui appellent toutes les vestes avec la fermeture à l'avant les vêtements de Tang, comme un terme général pour les vêtements chinois traditionnels, c'était parce que les Chinois sont très fiers de la prospérité de cette dynastie-là. En fait, les vêtements de Tang d'aujourd'hui sont beaucoup moins variés, fins, splendides que les vêtements dans la Dynastie Tang. La grandeur de la métropole qui attirait l'admiration de toutes les nations faisait de la Dynastie Tang le Royaume des Vêtements.